L'adoption de l'innovation managériale dans les entreprises publiques : entre tensions et obstacles
Auteur / Autrice : | Amal Jrad |
Direction : | Caroline Hussler, Wafi Chtourou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 12/12/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 en cotutelle avec Institut des hautes études commerciales (Carthage, Tunisie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Magellan (Lyon ; 19..-....) - Laboratoire d'économie et stratégies des affaires (Carthage, Tunisie) |
Jury : | Président / Présidente : Marc Fréchet |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Fréchet, Anissa Ben Hassine, Thierry Burger-Helmchen, Lamia Hechiche | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anissa Ben Hassine, Thierry Burger-Helmchen |
Mots clés
Résumé
Alors que la littérature sur les obstacles à l’adoption de l’innovation managériale conçoit majoritairement ceux-ci comme donnés, cette thèse interroge leur émergence. Partant du constat que les praticiens, de différents niveaux organisationnels et hiérarchiques, et leurs pratiques sont les grands oubliés de l’étude du processus contrarié d’adoption de l’innovation managériale, nous posons la question de recherche suivante : Comment les pratiques des acteurs génèrent-elles les obstacles à l’adoption de l’innovation managériale dans les entreprises publiques ? Pour répondre à cette question, nous caractérisons la co-évolution de deux dynamiques spatio-temporelles : celle des tensions paradoxales qui émergent des pratiques des acteurs à mesure que l’innovation managériale est adoptée d’une part, et celle des obstacles à cette adoption d’autre part. Optant pour un positionnement épistémologique interprétativiste, nous mobilisons une méthodologie qualitative en deux étapes, pour comprendre l’adoption des équipes autonomes par les entreprises publiques françaises. Nous menons tout d’abord une étude de cas longitudinale témoin qui nous permet de générer des résultats à un niveau organisationnel. Puis, quatre mini études de cas, éclairant des phases différentes du processus d’adoption des équipes autonomes, nous permettent d’étendre nos résultats à d’autres entreprises publiques, et d’ainsi proposer une analyse du phénomène à un niveau institutionnel. Plusieurs contributions émergent de ce travail doctoral. Nous montrons tout d’abord que les obstacles ne sont pas exogènes, mais générés, chemin faisant, par les pratiques (contradictoires, en interaction, ou de gestion de tension) des acteurs de plusieurs niveaux de l’organisation et de tous les niveaux hiérarchiques. Ensuite, nous identifions les mécanismes générateurs des obstacles au cours de l’adoption de l’innovation managériale. Enfin, nous caractérisons les mécanismes d’émergence et de diffusion des pratiques d’acteurs en tensions. Ces résultats débouchent sur des propositions opérationnelles destinées aux entreprises publiques, afin de les aider à dépasser les obstacles à l’adoption de l’innovation managériale.