Un modèle explicatif des expériences d'empowerment de la génération Z et ses implications managériales au sein d'une entreprise multinationale
Auteur / Autrice : | Fabio Rizzi |
Direction : | Jérôme Rive, Marc Valax |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 01/12/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Magellan (Lyon ; 19..-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Zardet |
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Zardet, Samuel Mercier, Delphine Van Hoorebeke, Ludivine Adla, Tessa Melkonian, Catherine Voynnet-Fourboul | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Samuel Mercier, Delphine Van Hoorebeke |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La contribution originale de cette thèse aux connaissances académiques et à la pratique managériale consiste en l’analyse qualitative de l’expérience d’empowerment à partir de perspectives structurelles et psychologiques, afin d’offrir une compréhension approfondie de la dynamique relationnelle qui naît et se développe entre le manager de proximité et son collaborateur. Par le passé, la plupart des études sur l’empowerment n’ont considéré qu’une seule de ces deux perspectives, négligeant ainsi le fait que c’est leur interaction qui détermine l’essence même de l’empowerment. Par ailleurs, les études qui ont été réalisées avant ce travail de recherche ont souvent été effectuées à l’aide de méthodes quantitatives et sans s’intéresser spécifiquement à la génération Z.Cette thèse contribue à alimenter le discours sur l’empowerment, en découvrant que les mécanismes formels de soutien à empowerment, tels que les règles et les procédures d’entreprise de gestion de la performance, l’utilisation des médias sociaux au travail et le télétravail, ne contribuent que partiellement à l’expérience d’empowerment psychologique des salariés de la génération Z. Dans l’entreprise examinée dans le cadre de cette étude, les mécanismes de soutien à l’empowerment peuvent être améliorés, en permettant aux salariés d’utiliser les médias sociaux au travail et en élargissant les possibilités de travail hybride (c’est-à-dire le travail de n’importe quel endroit du monde et à n’importe quelle heure). L’approche formelle de la gestion des performances est utile pour définir les objectifs individuels, mais c’est ensuite par le biais de discussions informelles que l’empowerment peut vraiment évoluer, car c’est au cours de ces discussions que le feedback peut être fourni en temps voulu lorsqu’il est nécessaire. La relation entre le manager de proximité et son collaborateur est essentielle pour soutenir l’empowerment psychologique, car généralement le manager de proximité est la personne qui peut transférer le pouvoir de manière permanente, donner du feedback et établir une relation de confiance avec son collaborateur. Les salariés de la génération Z connaissent tous les aspects psychologiques de l’empowerment indiquées par Spreitzer (1995), mais ils semblent parfois égarés dans la recherche du sens à donner à leur travail individuel par rapport à des objectifs de plus grande envergure, par exemple au niveau de l’entreprise ou de la société. De ce fait, la dimension du sens pourrait avoir des conséquences négatives sur l’ensemble de l’expérience d’empowerment psychologique si elle n’est pas correctement accompagnée.L’expérience et les compétences professionnelles des managers de proximité décrits dans cette thèse peuvent ressembler à celles d’autres managers qui se trouvent en bas de la chaîne de commandement, qui supervisent le personnel dans des rôles opérationnels et qui transforment quotidiennement les objectifs stratégiques en objectifs pertinents pour leurs collaborateurs, avec toutes les difficultés et contradictions que cette activité comporte. Par conséquent, les réflexions, les comportements et les actions des managers de proximité décrits dans ce travail de recherche en relation avec l’expérience d’empowerment de leurs collaborateurs peuvent résonner auprès d’un public plus large de responsables d’entreprise, d’autant plus que ce travail scientifique a été mené auprès d’équipes opérant dans différents services de l’entreprise. Ainsi, les explications offertes peuvent représenter des éléments de réflexion non seulement pour les managers de proximité travaillant avec le personnel opérationnel dans l’entreprise étudiée. Avec la prudence qui s’impose, même les cadres moyens des organisations à longue chaîne de commandement ou les entrepreneurs des entreprises familiales peuvent réfléchir à la question de l’empowerment des collaborateurs à partir des résultats de ce travail de recherche.