Thèse soutenue

Cimetières et sépultures en France des années 1840 à la Première Guerre mondiale : Arts et cultures funéraires à Paris, Lyon et Dijon.
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Auteur / Autrice : Éric Sergent
Direction : Laurent Baridon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Barbillon
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Chevillot
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Fureix, Thierry Laugée

Résumé

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Centrée en histoire de l’art et appuyée sur un corpus de près de 3000 œuvres, cette thèse de doctorat a pour ambition de donner un éclairage global sur le phénomène de construction de monuments funéraires, plus ou moins remarquables, qui s’étend du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle.Il s’agit d’étudier particulièrement les formes architecturales des tombeaux, leurs sources et leur circulation, ainsi que les images sculptées et le sens qu’elles transmettent (portrait, statuaire religieuse, œuvres allégoriques, etc.). Cette étude doit permettre de mieux comprendre les mécanismes d’une pratique mémorielle massive. Une attention est également portée aux acteurs du milieu funéraire – en particulier les sculpteurs, architectes et marbriers. L’étude de l’ensemble de ces artistes et artisans est indispensable pour la compréhension d’un phénomène complexe, qui relève à la fois de la sphère artistique et industrielle, où les questions esthétiques sont certes centrales, mais ne peuvent être envisagées sans la prise en compte de l’aspect social, commercial et même technique de ces monuments. Par ailleurs, cette attention portée aux artistes, pour lesquels la création funéraire est un domaine souvent important, permet de documenter un pan très peu connu de leur production, parfois extrêmement original. Enfin, la thèse porte sur les modalités de « mémorialisation » et de « monumentalisation » des sépultures des défunts les plus modestes, inhumés en fosses temporaires, par l’analyse d’un ensemble d’objets hétéroclites – croix de bois, couronnes, fleurs, statuettes de plâtre, etc. – déposés sur les tombes. En lien avec ces objets et dans une perspective quasi-anthropologique, une grande attention est portée aux gestes associés à la sépulture, que celle-ci soit marquée ou non d’un monument, pour tenter de comprendre son rôle dans la société et les mentalités du XIXe siècle.Ainsi, cette thèse de doctorat porte sur ce que l’on pourrait appeler une culture du funéraire au XIXe siècle. Un fort enjeu patrimonial sous-tend ce travail puisque les outils mis en œuvre permettent de recenser un patrimoine méconnu et menacé, dont l’intérêt esthétique, historique et mémoriel est pourtant central.