Eczémas de contact aux produits chimiques : de la recherche de biomarqueurs au développement de nouvelles approches de diagnostic moléculaire
Auteur / Autrice : | Marine-Alexia Lefevre |
Direction : | Marc Vocanson, Audrey Nosbaum |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 16/12/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre international de recherche en infectiologie (Lyon ; 2013-....) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Bérard |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Vocanson, Marc Pallardy, Nicolas Gaudenzio, Marie Bodinier, Katia Boniface | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Pallardy, Nicolas Gaudenzio |
Mots clés
Résumé
L’eczéma de contact (EC) est une dermatose inflammatoire fréquente, induite par l’exposition répétée de la peau à des produits chimiques présents dans notre environnement. La distinction entre les formes allergique (ECA) et irritante (ECI) des EC s'avère souvent difficile en pratique clinique. Ce projet de thèse avait pour objectif de caractériser les signatures moléculaires des inflammations cutanées induites par l’exposition aux allergènes (haptènes) et aux irritants afin d’identifier et valider des biomarqueurs diagnostiques des ECA. Pour ce faire, nous avons conduit trois études cliniques translationnelles chez des patients suspectés d’ECA, en phase active de la maladie ou lors de la réalisation d’un bilan allergologique. Nos travaux ont ainsi mis en évidence (i) l’existence de profils moléculaires et de voies de signalisation uniques caractérisant chaque inflammation. (ii) Par des méthodes de « machine learning », nous avons identifié et validé un ensemble de biomarqueurs permettant de discriminer de façon fiable et robuste les réactions d’ECA des autres formes d’EC. Nous avons également montré que (iii) le même panel de biomarqueurs d’allergie est exprimé à la fois dans les lésions actives d’ECA et celles induites après la pose de patch-tests lors d’un bilan allergologique ; que (iv) leur niveau d’expression corrèle avec l’intensité clinique des réactions ainsi que la dose d’allergène auquel l’individu est exposé ; et finalement, que (iv) leur détection permettrait de stratifier les patients dès la première consultation ; et également d’optimiser l’interprétation des résultats du bilan allergologique. L’ensemble de ce travail démontre que l’analyse moléculaire de l’inflammation cutanée induite par les produits chimiques aide à renforcer le diagnostic clinique des EC. Ces résultats ouvrent également la voie au développement d’outils diagnostiques innovants, qui permettront à terme de simplifier et d’améliorer la prise en charge des patients.