Gestion et maîtrise des risques liés aux rongeurs du Tchad
Auteur / Autrice : | Barka Mahamat Ali |
Direction : | Virginie Lattard, Imar Djibrine Soudy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie animale |
Date : | Soutenance le 12/12/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 en cotutelle avec Université de N'Djaména |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Rongeurs sauvages, risques sanitaires et gestion des populations |
Jury : | Président / Présidente : Léa Payen |
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Lattard, Imar Djibrine Soudy, Sophie Rahuel-Clermont, Tidjani Abdelsalam, Geneviève Lydie Yao, Gauthier Dobigny, Alio Hamit | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Rahuel-Clermont, Tidjani Abdelsalam, Geneviève Lydie Yao |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La gestion des populations de rongeurs fait de plus en plus recours à l’usage des anticoagulants antivitamines K (AVKs). Toutefois, leur utilisation intensive et non raisonnée a entrainé une sélection de résistance chez certains rongeurs et dans certains pays. La maitrise de la prolifération des rongeurs des six localités du Tchad étant un enjeu de santé publique, notre étude avait pour objectifs l’identification des espèces de rongeurs présents dans le Tchad et la mise en évidence de mutations dans leur gène vkorc1 pouvant induire une résistance de cible à l’utilisation des AVKs. Pour ce faire, trois sites (maisons, entrepôts et champs) ont été identifiés pour deux campagnes de captures organisées en 2019 et 2020. Des pièges traditionnels à base métallique et plastique (sites 1, 2 et 3) ont été posés. Les appâts utilisés étaient la pâte d’arachide et le concombre. 519 rongeurs ont été capturés et l’analyse moléculaire du gène du cytochrome b a permis d’identifier avec 178 Mastomys verheyeni, 144 Rattus rattus, 100 Arvicanthis niloticus, 78 Mastomys natalensis, 4 Crocidura olivieri et 1 Praomys rostratus. Quatorze (14) rongeurs n’ont pas été identifiés du fait de la non-conservation de l’ADN génomique. Aucune mutation du gène vkorc1 n’a été observée chez Mastomys verheyeni, Arvicanthis niloticus, et Mastomys natalensis. En revanche, chez Rattus rattus, 6 mutations ont été trouvées dans l’exon 1, 2 et 3. Trois mutations conduisent aux mutations protéiques V29E, V69E et D127V. Nous avons également étudié la prévalence de 2 agents zoonotiques Leptospira et Trypanosoma. Chez Mastomys verheyeni, Rattus rattus, Arvicanthis niloticus, et Mastomys natalensis, Nous n’avons trouvé aucune Leptospira sur l’ensemble des rongeurs testés. Par contre une forte prévalence de Trypanosoma (Lewisi) a été trouvé chez Rattus rattus (51,5%) et Mastomys verheneyi (31,4%).