Les facteurs de virulence de Staphylococcus aureus associés aux pneumonies communautaires sévères : focus sur l’hémolysine-gamma
Auteur / Autrice : | Mariane Pivard |
Direction : | François Vandenesch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie |
Date : | Soutenance le 25/10/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation (Lyon ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre International de Recherche en Infectiologie (Lyon ; 2013-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Moreillon |
Examinateurs / Examinatrices : François Vandenesch, Olga Soutourina, Ciarán Condon, Isabelle Caldelari Baumberger, Christophe Gilbert, Karen Moreau | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Moreillon, Olga Soutourina, Ciarán Condon |
Mots clés
Résumé
Staphylococcus aureus est une bactérie responsable de nombreuses infections, dont les pneumonies, le plus souvent d’acquisition nosocomiale mais aussi communautaire. Ces dernières sont rares mais souvent graves, avec un fort taux de mortalité. La Leucocidine de Panton-Valentin (PVL) est une toxine de S. aureus connue pour participer à sa virulence dans ce contexte de pneumonie, et bien qu’ayant un rôle majeur dans la sévérité des pneumonies communautaires (PC), la PVL n’est pas présente dans l’ensemble des souches responsables de PC. Ceci implique que d’autres facteurs de virulence contribuent à la sévérité. Un premier objectif de mes travaux a été de rechercher les différents facteurs de virulence impliqués de manière dose-dépendante dans les PC sévères grâce à une approche de protéomique ciblée explorant 136 isolats cliniques. Cette étude a permis de démontrer que la PVL est le principal facteur de la virulence de S. aureus, corrélé de manière dose-dépendante avec le décès. Néanmoins, en plus de la PVL, d’autres facteurs participent à la sévérité des infections, notamment l’hémolysine-g CB (HlgCB), qui fonctionne et cible les mêmes cellules que la PVL. Le second objectif de ces travaux a donc été d’étudier le rôle d’HlgCB dans les pneumonies et d’étudier les mécanismes de régulations de son expression dans des souches cliniques. Nos résultats ont pu montrer que cette toxine participe à la virulence de S. aureus. De plus, l’étude de sa production dans différentes souches cliniques, via différentes approches de biologie moléculaire, a montré l’existence de deux profils distincts en plus d’une forte variabilité d’expression inter-souche. Ces différences s’expliquent par des différences d’activité promotrice, de stabilité des ARN et de traductibilité, dû à la présence de single nucleotide polymorphims (SNPs), notamment dans la région 5’- UnTranslated Region (5’-UTR). Enfin, malgré une organisation en opéron d’HlgCB, plusieurs transcrits plus courts, certains correspondant à hlgB seul, et d’autres à un transcrit plus court qu’hlgB, nommé short hlgB (shlgB), ont été découverts. Leurs rôles et mécanismes de productions ont été investigués, mais restent encore à approfondir. Ces travaux ont donc permis de confirmer le rôle de la PVL dans la virulence de S. aureus dans un contexte de pneumonie, mais également celui d’HlgCB, cette dernière étant très finement régulée.