Thèse soutenue

Les relations entre le Haut-commissariat français au Liban et les maronites entre 1919 et 1925 : Henri Gouraud, Maxime Weygand et Maurice Sarrail, trois styles, trois politiques ?

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Pierre Czertow
Direction : Jean-Noël GrandhommeKaram Rizk
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Université Saint-Esprit (Kaslik, Liban)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : Dominique Avon
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Grandhomme, Karam Rizk, Jenny Raflik, Marie-Hélène Chevrier, Julie d' Andurain
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Avon, Jenny Raflik

Résumé

FR  |  
EN

Le Liban n'est qu'une région de l'Empire Ottoman avant le mandat français. On parle alors de Mont-Liban, un territoire montagneux et peuplé de chrétiens. Ainsi, la première administration française dirigée par Henri Gouraud, secondé par Robert de Caix, organise la Syrie Liban en quatre territoires, dont un pour le Mont-Liban désormais Grand Liban. Ce système politique se base surtout sur les communautés religieuses et donne ainsi un large pouvoir aux Maronites. Lorsque Henri Gouraud arrive à Beyrouth en 1919, il est acclamé par la ville et le Liban tout entier, quelques soient les communautés religieuses. Il est perçu comme un Général qui a fait ses preuves en Afrique mais aussi durant la Première Guerre Mondiale. De même, il vient d'une famille catholique et il est lui-même pratiquant. Il se rapproche alors rapidement du Patriarche Elias Houayek. A contrario, en 1925, le départ de Maurice Sarrail est le fruit d'un mécontentement général de la part des Libanais qui n'ont jamais accepté sa politique anticléricale. Aussi, les communautés druzes et maronites, pourtant proche d'Henri Gouraud, réclament le renvoi du Général français.Face à ce constat, nous remarquons qu'il est intéressant de comprendre comment ce mécontentement a pu se développer en seulement quelques années. Ainsi, on peut noter que chaque Haut-Commissaire a mis en place sa propre vision politique, militaire mais également religieuse. Ainsi, comment pouvons-nous justifier l'évolution de la situation politique au Liban par une vision différente de la politique religieuse du Haut-Commissariat ? Le style et la personnalité ne sont-ils que les seuls facteurs à prendre en compte ou peut-on expliquer cela également par la société française de l'époque et surtout les projets des gouvernements qui les ont nommés ?