Nouveau procédé de réduction directe du minerai de fer utilisant de la biomasse
Auteur / Autrice : | Tao Wang |
Direction : | Fabrice Patisson, Olivier Mirgaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science des matériaux |
Date : | Soutenance le 12/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Combeau |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Patisson, Olivier Mirgaux, Loïc Favergeon, Frédéric Marias, Muriel Marchand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Loïc Favergeon, Frédéric Marias |
Résumé
La substitution du carbone fossile par du carbone biogénique issu de la biomasse pourrait réduire considérablement la contribution de l'industrie sidérurgique au réchauffement climatique. L'objectif de ce travail de thèse était de poser les bases et d'analyser un procédé innovant d'élaboration du fer, dénommé BIORED (biomass-based iron ore reduction). Dans celui-ci, des boulettes de minerai de fer et de la biomasse granulaire sont chargées au sommet d'un four à cuve vertical. Le minerai est réduit par CO issu de la gazéification in-situ de la biomasse (réaction de Boudouard). Nous avons déterminé les cinétiques de dévolatilisation et de gazéification de la biomasse choisie, du charbon de bois, par thermogravimétrie. Ces cinétiques ont été modélisées par la méthode des réactions indépendantes en parallèle et l'équation de Langmuir-Hinshelwood, respectivement. Nous avons transformé un modèle existant de simulation du procédé de réduction directe du minerai de fer par les gaz pour tenir compte des deux solides et des réactions associées à la biomasse. Les résultats du nouveau modèle montrent que dans le réacteur BIORED, la gazéification prend place en bas du four, tandis que la réduction du minerai de fer s'étage, la réduction de la wustite en fer métallique étant l'étape la plus longue. Le degré de métallisation obtenu est satisfaisant et le mélange de gaz d'échappement (CO-CO₂) pourrait être recyclé pour réutiliser CO et économiser l'énergie. Nous avons développé un protocole expérimental spécifique pour la validation du modèle et les résultats de l'expérience correspondent relativement bien aux résultats numériques. Enfin, les possibilités de développement potentiel du procédé BIORED dans certaines régions du monde ont été quantifiées, et une analyse du cycle de vie de la fabrication d'acier sur la base de ce procédé a montré une diminution considérable des émissions de CO₂ (moins 96 %) et de la plupart des autres impacts sur l'environnement, par rapport à la filière usuelle haut fourneau et convertisseur.