Thèse soutenue

Géohistoire d'un saltus : les pelouses sèches de Lorraine
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Alexandre Verdier
Direction : Jean-Pierre HussonXavier Rochel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 12/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LOTERR - Centre de recherche en géographie (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Anglès
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Husson, Xavier Rochel, Corinne Beck, Jérôme Buridant, Magalie Franchomme
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Beck, Jérôme Buridant

Résumé

FR  |  
EN

Les problématiques actuelles en matière de préservation de la biodiversité ont conduit à réévaluer l'importance de la présence d'une végétation semi-naturelle ouverte ou semi-ouverte dans les paysages. Celle-ci correspond souvent au saltus des historiens et géographes ruralistes. En Lorraine, massif vosgien exclu, ces formations végétales occupent une surface très réduite, mais elles comptent parmi les plus biodiversifiées. Les pelouses sèches, qui occupent les sommets des fronts de côte et des buttes témoins, sont aujourd'hui protégées en tant que milieux naturels d'exception. Elles font l'objet de mesures de gestion et de restauration parfois lourdes et coûteuses. Ces dernières reposent toutefois rarement sur une connaissance fine des empreintes anthropiques passées. Ce travail vise à combler cette lacune en abordant la question du saltus en Lorraine sous l'angle de la géohistoire, à l'image de ce qui a déjà été entrepris pour les milieux forestiers ou les zones humides. Il s'organise selon deux axes de recherche. Le premier consiste à envisager les pelouses sèches comme un héritage d'un saltus autrefois plus étendu et pleinement intégré au système agraire d'openfield. La place qu'occupaient les pâquis communaux dans la Lorraine rurale du XVIIIe siècle a été reconstituée à partir des archives, en particulier le plan-terrier de l'abbaye de Gorze (1746-1749). Les 85 plans qui composent celui-ci ont été géoréférencés et digitalisés. Le second axe de recherche envisage les trajectoires paysagères de ce saltus au cours des trois derniers siècles, afin de déterminer dans quelle mesure les changements d'occupation du sol ont pu affecter les pelouses sèches aujourd'hui préservées. Pour cela un SIG historique, mettant en relation l'atlas de Gorze avec des sources plus récentes (cadastres du XIXe siècle et photographies aériennes), a été élaboré.