Thèse soutenue

Evaluation de la fatigue auditive chez des sujets exposés à de la musique amplifiée : recherche d'indicateurs d'exposition pertinents
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Auteur / Autrice : Thomas Venet
Direction : Pierre CampoBenoît Pouyatos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 27/06/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Développement, adaptation et handicap - Régulations cardio-respiratoires et de la motricité (Vandoeuvre-lès-Nancy)
Jury : Président / Présidente : Paul Avan
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Pouyatos, Jing Wang, Patrick Chevret, Cécile Rumeau, Joël Ducourneau, Diane Lazard
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Avan, Jing Wang

Résumé

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Les professionnels du secteur de la musique sont fréquemment exposés à des niveaux sonores supérieurs à 100 dB(A) et les troubles auditifs (pertes auditives, acouphènes, hyperacousie) sont très répandus chez ces travailleurs. L'évaluation de la fatigue auditive pourrait permettre d'identifier les situations délétères pour l'audition et de déployer des mesures préventives avant que les déficits ne deviennent permanents. Cependant, en dehors du niveau d'exposition sonore, on connaît mal les facteurs qui pourraient favoriser ou limiter la fatigue auditive lors d'une exposition professionnelle. L'objectif de cette thèse était d'améliorer la prévention des troubles auditifs en identifiant les paramètres d'exposition ainsi que les facteurs individuels qui peuvent influencer - positivement ou négativement - la fatigue auditive.La fatigue a été quantifiée en mesurant la variation des seuils auditifs par audiométrie tonale et la variation du seuil de déclenchement du reflexe acoustique par Echoscan® au cours de la journée de travail. Deux groupes ont été constitués : un groupe exposé à la musique amplifiée essentiellement composé de techniciens son, lumière ou plateau (n = 55) ; un groupe contrôle non exposé à des niveaux sonores élevés (n = 31). Les expositions sonores de tous ces volontaires ont été mesurées par exposimétrie.Cette thèse confirme que les expositions sonores sont élevées pour ces professionnels, dès lors qu'ils travaillent dans l'espace de diffusion, qu'ils soient techniciens, chargés de la sécurité ou de missions de service. Le risque auditif est donc présent quel que soit le métier pratiqué.Les données de cette thèse corroborent non seulement le fait que la fatigue auditive est positivement corrélée à l'énergie sonore globale reçue pendant la journée, mais également que sa distribution temporelle à une influence. A énergie constante, les niveaux sonores stables tendent à augmenter la fatigue, tandis que l'instabilité du bruit la réduit. Les seuils auditifs au repos ont également un impact sur la fatigue auditive et les femmes développeraient de plus faibles variations des seuils auditifs.L'aménagement de pauses régulières en zone calme permettrait de réduire l'accumulation de fatigue auditive au cours de la journée et diminuerait à terme le risque de troubles auditifs. Les perspectives de prévention discutées s'appuient également sur l'observation de l'activité des professionnels, les informations recueillies par un questionnaire et la mesure de leur exposition sonore.