Nouveaux systèmes intermétalliques 3d-4f à valence intermédiaire
Auteur / Autrice : | Pauline Haraux |
Direction : | Thomas Mazet, Lucas Eichenberger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 05/04/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Émilie Gaudry |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Mazet, Lucas Eichenberger, Claire Colin, Olivier Tougait, Pierric Lemoine | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Colin, Olivier Tougait |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse vient essentiellement compléter et préciser les études menées sur les composés YbMn6Ge6-xSnx et leurs dérivés au fer. Une seconde partie, plus exploratoire, porte sur l'identification de nouveaux composés associant une terre rare anormale et un sous-réseau 3d magnétique. La série YbMn6Ge6-xSnx présente des signatures de criticité quantique associé à l'instabilité magnétique de l'ytterbium vers x ~ 5 ,23. Les premières mesures de chaleur spécifiques réalisées dans le cadre de ce travail ont permis d'évaluer le caractère « fermions lourds » de ses alliages (γ > 100 mJ.K-2.mol-1). Elles corroborent en outre l'existence du point critique quantique vers x ~ 5 ,23, étant donné l'augmentation du coefficient de Sommerfeld γ (donc de la masse effective) dans les alliages correspondants, en accord avec les prédictions théoriques. Par ailleurs, des mesures XANES et XMCD sous pression, utilisant un milieu transmetteur à bas gradient (He), ont permis de déceler les prémices d'un pic dans la dépendance en pression des signaux, de façon analogue à ce qui est observé dans la dépendance en composition. Une étude thermoélectrique a confirmé l'intérêt de cette technique pour l'étude des systèmes à fermions lourds, avec une réponse thermoélectrique fortement dépendante de l'état de l'ytterbium. Les essais de substitution partielle du fer au manganèse dans les alliages YbMn6-yFeyGe0,85Sn5,15 (0,00 ≤ y ≤ 1,00) ont montré, grâce, entre autres, à la diffraction des neutrons, un renforcement de l'antiferromagnétisme 3d. Cela entraine la réduction du champ d'échange généré au site de l'ytterbium et conduit à la disparition de son magnétisme. Cela constitue donc un autre moyen de traverser l'instabilité magnétique de l'ytterbium. La dernière partie de ce mémoire ouvre la voie sur l'étude de nouveaux composés mettant en jeu une terre rare anormale associée à un sous réseau magnétique 3d. Les nombreux essais de synthèse sur les familles YbMn6-yCoyGe6-xSnx et CeMnGe1-xSix, ont permis de préciser les domaines de stabilité ainsi que les évolutions structurales, malgré la qualité moyenne des échantillons. La série YbMn6-yCoyGe6-xSnx pourrait être particulièrement prometteuse puisque susceptible d'associer deux points critiques au sein d'un même système.