Thèse soutenue

Analyse mécanistique des effets hémodynamiques de la réanimation d’un arrêt cardiaque et implications thérapeutiques
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Auteur / Autrice : Déborah Jaeger
Direction : Tahar ChouihedGuillaume Debaty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 01/04/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Défaillance cardiovasculaire aigüe et chronique (Vandoeuvre-lès-Nancy)
Jury : Président / Présidente : Sandrine Charpentier
Examinateurs / Examinatrices : Tahar Chouihed, Guillaume Debaty, Nadia Aissaoui, Andrea Penaloza, Philippe Guerci
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadia Aissaoui, Andrea Penaloza

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Introduction : Les recommandations de l’arrêt cardiaque sont réactualisées tous les 5 ans mais il n’y a pas eu de modifications dans l’utilisation des drogues vasopressives depuis des décennies. L’adrénaline est toujours recommandée à la dose de 1mg toutes les 3 à 5 minutes malgré les effets délétères démontrés dans de nombreuses études notamment sur le plan de la microcirculation cérébrale, sur la consommation myocardique en oxygène et les effets pro-arythmogènes. L’objectif de ce travail était d’évaluer les effets d’une posologie moins élevée d’adrénaline sur l’hémodynamique et si une dose moins élevée améliorait le pronostic des patients.Méthode : Dans la première étude expérimentale 15 cochons ont été randomisés en 3 groupes pour évaluer les variations de pression de perfusion coronarienne (PPC) avec 1mg, 0.5mg et 0.25mg. La deuxième étude était clinique, basée sur les données du registre RéAC. Elle a comparé la survie et le pronostic des patients en fonction de la dose cumulée totale d’adrénaline administrée au cours de la réanimation (recommandée, réduite ou élevée)Résultats : L’étude expérimentale nous a permis de démontrer que le bolus de 0.5mg permettait d’obtenir une augmentation de la PPC, 90 secondes après l’injection du premier bolus, similaire à celle obtenue avec l’injection de 1mg (53.8 (37.8; 58.2) vs 39.6 (32.7; 52.5), p=0.056)). Par contre, le bolus de 0.25mg ne permettait pas d’obtenir des PPC similaires (p=0.008). Cette différence s’observait également pour le deuxième et le troisième bolus. Pour l’étude clinique, nous avons retrouvé une diminution de la survie à J30 et de la survie avec bon pronostic neurologique dans le groupe dose cumulée élevée par rapport au groupe dose recommandée (OR 0.5 IC95% (0.5-0.6) et OR 0.6 IC95% (0.5-0.7)). Aucune différence significative sur la survie et le pronostic neurologique n’a été retrouvé pour le groupe dose réduite.Discussion et conclusion : Les résultats de ces deux études sont en faveur de l’utilisation de doses réduites d’adrénaline. L’étude expérimentale permet de démontrer qu’un bolus de 0.5mg permet d’obtenir une PPC similaire a bolus de 1mg. Il reste à démontrer que cette diminution a un effet bénéfique sur le pronostic neurologique et la survie. Pour cela, nous envisageons de mettre en place un essai randomisé multicentrique pour comparer l’effet de 0.5mg vs 1mg en double-aveugle.