Thèse soutenue

Représentations de la terreur après les attentats de Paris : analyse lexicale et grammaticale des quotidiens de la presse nationale et régionale en France

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Auteur / Autrice : Fehd Adnane Sahraoui
Direction : Mustapha Krazem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 23/03/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Médiations (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Driss Ablali
Examinateurs / Examinatrices : Mustapha Krazem, Sylvie Freyermuth, Georgeta Cislaru
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Freyermuth, Georgeta Cislaru

Résumé

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L'émotion tient indéniablement une place primordiale dans la construction du discours médiatique post-attentat. Elle a fait l'objet d'étude d'une multitude de recherches linguistiques s'intéressant aussi bien à la catégorisation lexicale de celle-ci qu'aux différentes structures actantielles. Nous proposons cette réflexion sur les observables de l'émotion de peur dans le discours journalistique en assurant la prise en compte des dimensions grammaticales et sémio-narratives de la peur et ses modes de sémiotisation.Notre thèse, pour l'essentiel, sera centrée sur les modalités de manifestation de l'émotion suscitée par les attaques du 13 novembre à Paris dans le discours journalistique parisienne et national. La presse, lorsqu'elle aborde la terreur d'un acte terroriste, fait appel à des outils à caractère aussi bien informatif qu'immersif. Le journal se trouve donc pris entre une contrainte de crédibilité et d'objectivité d'une part, et d'autre part, une contrainte de captation émotionnelle du lecteur, i.e. le sujet informant doit raconter l'attentat selon un mode discursif assurant une description minutieuse des faits créant « un effet d'objectivité », et aussi selon un mode descriptif dramatisant susceptible de produire une émotion de peur. L'un des défis de la présente thèse est l'observabilité de l'effet pathémique lorsque celui-ci ne se base pas sur un ancrage lexical.Le présent travail se veut donc une réflexion sur des moyens verbaux et non verbaux mobilisés dans le discours de la presse post-attentat permettant la sémiotisation de l'émotion de peur. Autrement dit, la thèse se propose de comprendre les paramètres syntaxico-sémantiques et sémio-narratives pouvant rendre une émotion de peur manifeste lorsqu'il s'agit d'un événement terroriste frappant en plein Paris.À travers cette thèse, nous voudrions dessiner des pistes de réflexions nouvelles sur les différentes modalités de sémiotisation de l'émotion dans le discours de la presse, pour déchiffrer le contenu des textes et des images, non seulement en fonction du phénomène de dénotation mais aussi en fonction des faits connotatifs.