Reconstruire le territoire après une catastrophe naturelle : enjeux, jeux d'acteurs et rapports de pouvoir : Le cas de Saint-Martin (Antilles françaises)
Auteur / Autrice : | Marie Cherchelay |
Direction : | Nathalie Bernardie-Tahir, Frédéric Richard, Sébastien Hardy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Soutenance le 21/11/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures, Sciences de l’Homme et de la Société (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale |
Jury : | Président / Présidente : Michel Desse |
Examinateurs / Examinatrices : Magali Reghezza-Zitt | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Desse, Alexis Sierra |
Mots clés
Résumé
Le 6 septembre 2017, l’ouragan Irma a provoqué une catastrophe à Saint-Martin, causant de lourds dommages à cette Collectivité française d’Outre-mer dont le fonctionnement dépend de l’activité touristique et est caractérisé par de forts contrastes socio-économiques. Après une phase d’urgence particulièrement médiatisée, un processus de reconstruction du territoire a démarré, au cours duquel les institutions locales, les services de l’État, les habitants ou encore les professionnels du tourisme se sont mobilisés. La période de reconstruction post-catastrophe est en effet une phase de concentration d’enjeux et d’acteurs aux capacités d’action inégales sur le territoire sinistré. Considérée par certains, et notamment par les organisations internationales, comme une fenêtre d’opportunité pour « reconstruire mieux » et réduire les risques de nouvelles catastrophes, les travaux scientifiques sur le sujet ont également montré qu’il s’agissait d’une période vectrice de conflits et au cours de laquelle les problématiques antérieures à la catastrophe persistaient voire étaient exacerbées. À partir d’un travail d’enquête combinant entretiens qualitatifs et observations, cette thèse montre comment les caractéristiques d’un territoire concentrant problématiques et enjeux entrent en jeu dans le processus de reconstruction. L’analyse systémique des effets de la marginalité, de la colonialité et des problématiques socio-économiques exacerbées dans la reconstruction met ainsi en évidence l’impact des rapports de pouvoir et de domination sur le (ré)aménagement du territoire et sur les objectifs de réduction des risques post-catastrophe.