Thèse soutenue

Les échelles des renaissances culturelles en Polynésie française
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Auteur / Autrice : Florence Mury
Direction : Nathalie Bernardie-Tahir
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 02/12/2022
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures, Sciences de l’Homme et de la Société (Limoges ; 2022-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale
Jury : Président / Présidente : Myriam Houssay-Holzschuch
Examinateurs / Examinatrices : Myriam Houssay-Holzschuch, Tamatoa Bambridge, Chris Ballard, Cyril Blondel, Gilles Pestaña
Rapporteurs / Rapporteuses : Myriam Houssay-Holzschuch, Tamatoa Bambridge

Mots clés

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Résumé

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En Océanie, les renaissances culturelles sont encore souvent abordées, dans les recherches (françaises notamment), sous l’angle de l’« invention de la tradition », selon une perspective favorisant un nationalisme méthodologique, minorant leur portée épistémique. Afin de permettre la pleine réception de ces renaissances culturelles dans le champ scientifique, cette thèse s’inscrit dans une démarche décoloniale et resitue ces processus dans le cadre théorique de l’énonciation d’une différence. En me focalisant sur l’étude des renaissances culturelles tahitienne, marquisienne et mangarévienne (en Polynésie française), je rends compte de la dimension géographique de ces mouvements. Pour couper court à une approche linéaire et historiciste, je développe une analyse par échelles (spatiales, surtout, temporelles, parfois) de l’énonciation de ces différences. Après avoir rappelé l’existence de controverses autour du nationalisme culturel mā’ohi et le primat de l’échelle de l’archipel dans le développement des différentes renaissances culturelles en Polynésie française, je montre comment les marges de ce territoire bénéficient, à travers ces processus, d’une reconsidération. À plus petite échelle, je questionne la faible diffusion dans ce territoire de la perspective océanienne, souvent délaissée au profit d’un subrégionalisme centré sur le « triangle polynésien ». Ceci m’amène alors à envisager la possibilité, même très minoritaire, que ces renaissances culturelles, tout en s’inscrivant dans un ordre scalaire et territorial dominant, puissent présenter une charge critique et mobilisatrice, en mesure de subvertir un statu quo marqué par la colonialité.