Adaptation de l'outil analytique et d'échantillonnage passif pour les micropolluants organiques dans les eaux : focus sur les hormones naturelles ou de synthèse
Auteur / Autrice : | Rachel Martins de Barros |
Direction : | Gilles Guibaud, Sophie Lissalde |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 05/10/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Ingénierie (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Eau Environnement Limoges |
Laboratoire : Eau Environnement Limoges | |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Gloaguen |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Guibaud, Sophie Lissalde, Nicolas Mazzella Di Bosco | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Budzinski, Laure Malleret |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Pour répondre avec pertinence aux préoccupations du grand public concernant la présence d’hormones naturelles et de synthèse dans la ressource en eau et leurs effets néfastes sur la faune aquatique et l’Homme à de très faibles doses, des outils analytiques et d’échantillonnage sensibles et fiables doivent être mis à disposition. Pour cela, une méthode d’analyse unique par chromatographie liquide couplée à un triple quadrupôle pour 12 hormones appartenant à trois familles différentes (oestrogènes, progestatifs, androgènes) a été développée, validée (NT T90-210, AFNOR 2018) et associée à une méthode d’échantillonnage passif par « Diffusive Gradients in Thin films » (o-DGT). La o-DGT a été adaptée en laboratoire via le choix d’une configuration et la détermination des paramètres de calibration (facteur d’élution et coefficient de diffusion). Des déploiements dans plusieurs rivières ont néanmoins illustré la limite de la méthode en termes de sensibilité (i.e., proximité des concentrations naturelles avec les limites de quantification) par rapport à d’autres échantillonneurs passifs, plus sensibles mais souvent semi-quantitatifs, comme le « Polar Organic Chemicals Integrative Sampler » (POCIS). L’utilisation d’une o-DGT améliorée i.e., Lo-DGT avec une surface d’échantillonnage augmentée d’un facteur 4,8 et conservant l’intérêt de la faible influence des conditions environnementales sur l’échantillonnage, a été validée lors de déploiements dans plusieurs rivières. Ainsi, la Lo-DGT s’est révélée fonctionnelle et résistante malgré la grande taille des hydrogels en agarose, apporte un avantage d’un point de vue fiabilité de la mesure par rapport au POCIS et une meilleure fréquence de détection/quantification par rapport à la o-DGT conventionnelle. L’application de la méthode a révélé la présence d’estrone et d’androsténédione dans les rivières étudiées à des concentrations inférieures à 2 ng.L-1. Finalement, la Lo-DGT apparait alors comme un outil prometteur de surveillance des hormones dans l’eau permettant de respecter, par exemple, les seuils analytiques imposés par la Directive Cadre européenne sur l’Eau (2000/60/CE), à l’exception de celui de l’éthinylestradiol.