Développement et utilisation d'échantillonneurs passifs de type DGT pour la surveillance de la qualité de la ressource en eau vis-à-vis des micropolluants
Auteur / Autrice : | Juliette Rougerie |
Direction : | Gilles Guibaud, Rémy Buzier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance le 03/10/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Ingénierie (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Eau Environnement Limoges |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Deluchat |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Guibaud, Rémy Buzier, Jean-Pierre Rebillard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Marie Mouchel, Gabriel Billon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’échantillonnage passif par DGT (« Diffusive Gradients in Thin films ») des métaux/métalloïdes est largement étudié depuis plus 25 ans et s’est récemment étendu aux micropolluants organiques. Du fait de ses nombreux avantages (préconcentration in situ, intégration des variations temporelles, modèle simple de quantification peu impacté par les conditions environnementales), cet outil apparaît prometteur pour complémenter la surveillance de la ressource en eau. Toutefois, son intégration en réseaux de surveillance n’a pas encore été effectuée. Différentes limitations à cette intégration ont été étudiées au cours de cette thèse, comme des problèmes de sensibilité ou d’identification de la fraction échantillonnée. La sensibilité de la DGT peut être limitée pour les micropolluants présents à de faibles concentrations. L’étude d’une DGT avec une plus grande aire d’échantillonnage a révélé que ce dispositif améliore la surveillance des pesticides neutres et métabolites en contexte peu contaminé tout en respectant le modèle de quantification. Un travail spécifique sur les métaux/métalloïdes a mis en évidence que la sensibilité de la technique peut également être altérée par l’importance de la contamination intrinsèque des dispositifs. L’étude et la limitation de cette contamination apparaissent alors comme une étape primordiale lors de l’utilisation de la DGT en réseaux de surveillance. Par ailleurs, ces travaux ont montré que pour assurer un échantillonnage fiable et représentatif de la contamination des éléments présentant une spéciation complexe comme l’aluminium, la stratégie de déploiement doit être adaptée à chaque site d’étude. Cette étape complexifie l’utilisation de la DGT à l’échelle d’un réseau de mesures car elle nécessite une bonne connaissance des sites étudiés et de la chimie des éléments. De plus, les résultats sont encore difficiles à interpréter du fait d’un manque d’information sur la nature de la fraction échantillonnée et ne peuvent pas être comparés aux référentiels actuels, ce qui limite l’utilisation de la DGT dans un cadre réglementaire.