Thèse soutenue

Fonctions des protéines liant la matrice nucléaire dans l'organisation et l'intégrité du génome des cellules B

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Auteur / Autrice : Morgane Thomas
Direction : Eric PinaudSandrine Le Noir
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie, oncologie, inflammation et infectiologie
Date : Soutenance le 21/10/2022
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ω-LIM-Biologie-Chimie-Santé (Limoges ; 2022-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Contrôle de la Réponse Immune B et Lymphoproliférations (Limoges ; 2018-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Christophe Andreau
Examinateurs / Examinatrices : Eric Pinaud, Sandrine Le Noir, Jean-Christophe Andreau, Stéphane Mancini
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Payet-Bornet, Sébastien Storck

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Pour produire des Immunoglobulines variées et affines, les cellules B ont recours à certains remaniements géniques, tels que la commutation de classe et l’hypermutation somatique (SHM). Ces processus, prenant place aux loci des gènes d’Ig, induisent des cassures d’ADN et des mutations. Leur altération peut conduire à l’apparition d’évènements illégitimes qui sont souvent à l’origine de l’émergence de lymphomes. Une surveillance accrue de ces mécanismes s’effectue via des régions dites régulatrices des gènes d’Ig dont l’activateur intronique Eµ qui est encadré de régions de liaison à la matrice nucléaire : les MARs. Notre équipe a constaté l’implication de ces régions dans le processus de SHM et dans le positionnement nucléaire des loci. Pour expliquer ces effets, nous soupçonnions l’intervention de certaines protéines qui ont la capacité de lier ces régions MAR, telles que SATB1 et ARID3A. Par l’étude de modèles murins de délétion conditionnelle de l’une et l’autre de ces protéines, nous démontrons qu’elles contribuent toutes les deux au processus d’hypermutation somatique. Nos études semblent indiquer que SATB1 pourrait limiter l’introduction des mutations alors que ARID3A favoriserait ce processus. Nous montrons également que ARID3A contribue à la différenciation plasmocytaire. Ces données confortent nos études précédentes et placent les régions MARs comme des éléments cis-régulateurs de la SHM. Nos études ouvrent de nouveaux champs d’investigation visant à étudier en détail la fonction de ces deux protéines dans le contrôle de l’hypermutation. La compréhension du mode d’action de ces nouveaux acteurs devrait aider à préciser leur implication dans l’émergence de certaines pathologies du lymphocyte B.