Les limites des politiques européennes de lutte contre les discriminations

The limits of European anti-discrimination policies

• Auteur / Autrice : Coleen Auxéméry
• Direction : Jean-Louis Clergerie
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Droit public
• Date : Soutenance le 05/03/2022
• Etablissement(s) : Limoges
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique Pierre Couvrat (Poitiers ; 1993-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (Limoges ; 2008-....)
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Clergerie, Fabien Marchadier, Olivier Speltdoorn, Delphine Tharaud
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Gauthier, Fabien Marchadier

Mots clés

Mots clés contrôlés

Égalité des sexes -- Droit européen

Minorités

Citoyenneté (droit européen)

Mots clés libres

Promotion et de gestion de la diversité

Droit anti-discrimination

Interactions culturelles et matérielles

Diversity management policies

Anti-discrimination law

Cultural and material interactions

Résumé

Cette recherche traite, tant au niveau du droit de l’UE que du droit européen, de la place occupée par le droit à l’égalité et donc l’interdiction de toutes les formes de discriminations, qu’il s’agisse de la nationalité, du sexe, la « race » et l’origine ethnique, la religion ou les convictions ou encore l'orientation sexuelle, ainsi que des politiques de gestion de la diversité qui en découlent. Les difficultés dans leur mise en place et les effets pervers qui peuvent en résulter sont à l’origine de divisions et d’antagonismes qui se traduisent sur un plan culturel et identitaire. La présence des inégalités et des discriminations dans des rapports de pouvoir politico-économiques permet d'ouvrir de nouvelles perspectives nécessitant lamise en place de stratégies plus efficaces dans la lutte contre les inégalités. L’analyse topique des droits des femmes et des personnes homosexuelles nous montre d’abord que dans leur poursuite du droit à l’égalité, les individus voient leur dimension identitaire et matérielle déformée. Si l’on superpose aux catégories juridiques et judiciaires, les catégories socio-économiques, les frontières de l’appartenance aux communautés tant nationales qu’européenne se redessinent du fait de la mobilisation du facteur culturel, qui agit parfois comme un variable d’ajustement au droit à l’égalité.

This research deals with the right to equality and therefore the prohibition of all forms of discrimination, whether it concerns nationality, gender, race and ethnic origin, religion or belief, or sexual orientation, at both the EU and European law levels, as well as the related diversity management policies. The difficulties in their establishment and their implementation, and the adverse effects that can result from them, are at the origin of divisions and antagonisms which are expressed along cultural and identity lines. The existence of inequalities and discriminations in politico-economic power relations opens up new perspectives that require setting up more effective strategies in the fight against inequalities. The topical analysis of the rights of women and homosexuals shows, first of all, that in their pursuit of the right to equality, individuals see their identity and material dimensions distorted. If we superimpose the legal and judicial categories to the socio-economic ones, the boundaries of belonging to both national and European communities are redefined. The mobilization of the cultural factor acts sometimes in that respect as an adjustment variable in the right to equality.