Thèse soutenue

Le Mal dans l'imaginaire de Jules Verne (1863-1905)
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Auteur / Autrice : Eric Muller
Direction : Nathalie PrinceFranck Laurent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue, littératures françaises, littératures francophones
Date : Soutenance le 16/03/2022
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Langues- Littératures- Linguistique des universités d'Angers et du Mans / 3L.AM
Jury : Président / Présidente : Henri Scepi
Examinateurs / Examinatrices : Henri Scepi, Vincent Ferré, Isabelle Guillaume
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Ferré, Isabelle Guillaume

Résumé

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Les romans et nouvelles de Jules Verne s’inscrivent dans un programme éditorial « d’éducation et de récréation » à destination d’un lectorat jeune. L’imaginaire vernien répond donc à une éthique du roman d’aventures où le Bien et le Mal sont nettement désignés et s’affrontent. Dans le cadre d’une réflexion sur le mal, après une présentation des contextes littéraire, moral et éditorial, une lecture attentive des romans et nouvelles de Jules Verne demande plusieurs éclairages. Les personnages : dans le roman d’aventure, le Bien et le Mal renvoient à des types de personnages ; chez Verne, les héros du Bien représentent des modèles auxquels les jeunes lecteurs peuvent s’identifier. Au contraire, le méchant possède un type physique révélateur et obéit à des catégories du Mal moral. Il est animé par des passions : la haine, la vengeance et surtout la cupidité. Le Mal peut être caché. Le thème du secret est un des moteurs de l’imaginaire de Verne et les méchants masqués sont nombreux. Peut-on les reconnaître ? Comment sont-ils dévoilés ? Le Mal est aussi le Mal souffert, punition des méchants. Le méchant peut-il devenir bon ? Un personnage retient notre attention car il connaît une sorte de rédemption. Le Mal est également celui de la perte de l’être aimé. Certains thèmes de Jules Verne s’apparentent au genre fantastique, comme l’invisibilité, dans Wilhelm Storitz ou le mépris du divin dans Zacharius. Des mythes antiques animent certains romans et Nemo lui-même est devenu un mythe littéraire. Jules Verne nous offre une vision du monde au dix-neuvième siècle et, à travers des communautés humaines, des villes imaginaires ou futures, certains de ses récits reflètent son point de vue sur la politique de son temps. Le Mal et le Bien s’affrontent dans le jugement qu’il porte sur les différentes races et nationalités. Le lecteur approuve sa condamnation de l’esclavage et de certaines formes de colonialisme mais certainement pas la présence, dans certains romans, du Mal du racisme et de l’antisémitisme.