Thèse soutenue

Aspects contemporains de l'imaginaire du conte à travers les oeuvres de Tournier et de Quignard
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Auteur / Autrice : Seowon Kwon
Direction : Nathalie Prince
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures françaises et littératures francophones
Date : Soutenance le 04/04/2022
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Langues- Littératures- Linguistique des universités d'Angers et du Mans / 3L.AM
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Prince, Patricia Eichel-Lojkine, Christiane Connan-Pintado
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Marcoin, Serge Martin

Résumé

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Le conte est un genre littéraire qui s’inscrit dans une longue histoire. De son origine à nos jours, le terme a pourtant changé de sens selon les époques mais également selon l’esthétique des auteurs. Son caractère à la fois instable et imprécis en fait donc un genre ouvert à d’infinies métamorphoses, à toutes possibilités de définitions, c’est-à-dire un genre « protéiforme ». Qu’en est-il alors du conte d’aujourd’hui ? Comment les écrivains contemporains définissent-ils ce genre ? Notre étude commence avec l’intention de clarifier la conception de ce genre chez deux auteurs français : Michel Tournier et Pascal Quignard. Dans leurs contes, les héros subissent les rites purificatoires, une rupture violente avec le monde antérieur et affrontent une série d’épreuves qui correspondent à la mort symbolique. Au terme de leur aventure, ils connaissent une nouvelle naissance. La première partie est donc consacrée à retracer le chemin parcouru par ces héros et à l’analyser tout en s’appuyant sur les trois degrés initiatiques. Dans la deuxième partie, nous examinons les contes tourniériens et quignardiens sous divers niveaux de réécriture. Cette analyse consiste à découvrir la volonté des auteurs de revenir vers un archétype, des histoires ou thèmes exemplaires, par répétition, et à comprendre ce qu’ils souhaitent atteindre par cette écriture initiatique incessante. Après les questions de la lecture des contes et de leur écriture, nous nous intéressons, dans la dernière partie, à celle de leur définition. Chez Tournier et Quignard, les contes voyagent doublement : non seulement ils voyagent librement dans le champ littéraire en dépassant ou en abolissant les frontières entre les genres, mais ils permettent aussi un voyage spatio-temporel afin de retourner à l'origine. C’est la raison pour laquelle nous baptisons, dans cette thèse, le conte « genre en voyage ».