Rôle de la structuration des patines formées sur acier autopatinable vis-àvis de la résistance à la corrosion atmosphérique : Influence de la diminution des teneurs en SO2 dans les atmosphères post-industrielles
Auteur / Autrice : | Jean-Michel Morel |
Direction : | Juan Creus, Laurent Gaillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des matériaux |
Date : | Soutenance le 09/03/2022 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur pour l’Environnement (La Rochelle) - Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des réseaux. Département matériaux et structures |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Arurault |
Examinateurs / Examinatrices : Juan Creus, Laurent Gaillet, Laurent Arurault, Delphine Neff, Vincent Vignal, Emmanuel Rocca, Marie Touzet-Cortina | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Delphine Neff, Vincent Vignal |
Mots clés
Résumé
L’objectif du présent travail était de déterminer dans quelle mesure la réduction drastique des teneurs en SO2 des atmosphères post-industrielles a affecté la cinétique de corrosion des aciers autopatinables ainsi que leurs morphologie, composition chimique et structure cristalline. Les expérimentations ont couvert un large spectre de nuances d’acier, de durée d’exposition et de conditions de formation de ces patines. La structuration des patines a été étudiée avec notamment la mise en œuvre de fractographies cryogéniques ainsi que le suivi des cinétiques de corrosion. Les produits de corrosion des aciers autopatinables et des aciers conventionnels présentent une structuration similaire composée d’une couche de lépidocrocite stratifiée surmontant des produits de corrosion plus denses et plus protecteurs, généralement de la goethite. Ces produits formés localement s’étendent puis forment une couche protectrice relativement homogène. L’analyse des défauts présents dans les patines suggère un lien étroit entre leur densité et la vitesse de corrosion. Les éléments d’alliage joueraient alors un rôle dans la réduction de ces défauts mais les mécanismes exacts restent à établir. L’ensemble de ces résultats a conduit à remettre en question les paramètres du modèle prédictif de résistance à la corrosion de la norme ISO 9223 car ils ne sont pas adaptés à des environnements pauvres en SO2. Ils ont par ailleurs permis de proposer une méthode alternative et non destructive de suivi de la performance vis-à-vis de la corrosion des aciers faiblement alliés, cette famille englobant les aciers dits autopatinables.