Pratiques rituelles et sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans le Kajoor (Sénégal) : évolution historique, défis et perspectives
Auteur / Autrice : | Mandiaye Fall |
Direction : | Mickaël Augeron, Jean-François Faü |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes et histoire du monde contemporain |
Date : | Soutenance le 23/03/2022 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Vidal |
Examinateurs / Examinatrices : Mickaël Augeron, Jean-François Faü, Laurent Vidal, Caroline Le Mao, Guy Saupin, Abdoulaye Camara, Omar Guèye, Florence Petroff | |
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Le Mao, Guy Saupin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Selon certaines croyances cosmologiques traditionnelles de la Sénégambie, les esprits des morts évolueraient dans un monde parallèle et seraient chargés de régir celui des vivants. Le phénomène religieux a pour fonction principale de donner un sens à la vie en comblant les incertitudes et en atténuant l’angoisse existentielle face à une nature capricieuse et souvent hostile. L’emprise directe, ou indirecte, du sacré sur les activités fige les concepts et pratiques essentialistes perpétués à travers une ritualisation nécessaire à la survie du patrimoine culturel immatériel des sociétés de l’oralité.La pratique rituelle s’est imposée comme étant le principal procédé servant à la conservation du patrimoine culturel immatériel des Ajoor. Les expressions et représentations sont entourées souvent d’un substrat surnaturel et/ou symbolique sur lequel se fixent les acquis théoriques, moraux, techniques et religieux. Les influences civilisationnelles reçues de part et d’autre ont opéré une forme d’hybridation culturelle avec des nuances spatiales dans la manière de pratiquer les croyances animistes ancestrales.Il va de soi que l’étude du passé des communautés devrait avoir comme principale finalité une meilleure compréhension du présent en vue de la préparation à un futur possible prospère, dans une posture qui prend en compte la durabilité. En s’inspirant du tréfonds culturel local, il serait possible de produire un modèle de citoyen capable de prendre en charge efficacement les défis qui lui sont contemporains. Cette thèse s’applique à modéliser cet argumentaire à travers l’exemple du patrimoine culturel immatériel du Kajoor majoritairement habité par des Ajoor.