L'entreprise coloniale en Côte d'Ivoire : des pionniers rochelais à l'indépendance, 1861-1960
Auteur / Autrice : | Philippe Gacha |
Direction : | Bruno Marnot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation des mondes modernes, histoire du monde contemporain, de l'art et de la musique |
Date : | Soutenance le 10/03/2022 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littoral, Environnement et Sociétés (La Rochelle) |
Jury : | Président / Présidente : Claire Laux |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Marnot, Claire Laux, Jean-François Klein, Mickaël Augeron, Danielle Domergue-Cloarec | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Laux, Jean-François Klein |
Mots clés
Résumé
Au XIXe siècle, le refus du déclin des grands ports français, mais surtout l’éviction des négociants girondins sur le théâtre méditerranéen par leurs concurrents havrais et marseillais, poussèrent la France à implanter de nouveaux comptoirs commerciaux dans le golfe de Guinée. Les territoires de la Côte de l’Or devinrent officiellement la colonie française de la Côte d’Ivoire le 10 mars 1893 grâce aux actions des pionniers rochelais. À partir de cette date, celle-ci était ouverte à l’exploitation sous le régime des concessions qui mobilisa diverses branches d’activités : capitaux et savoir-faire afin d’y prélever rapidement les innombrables richesses.Ce modèle d’exploitation connut un échec à la fin de la Première Guerre mondiale car il généra des conflits d’intérêts et des résistances de la part des peuples autochtones. À partir de 1918, la métropole intensifia davantage l’exploitation de la colonie afin d’éponger sa dette, réduire le coût de la vie et répondre rapidement aux besoins croissants en matières premières. Ainsi, de nouvelles grandes firmes commerciales, forestières, agricoles et industrielles s’y implantèrent et transformèrent le paysage économique du territoire colonial.Néanmoins, l’élan, freiné en 1929, reprit aussitôt grâce au plan Maginot qui ouvrit la politique des grands travaux, dont la construction du port d’Abidjan qui devint la pièce maîtresse à partir de 1951. Secondée par San Pedro, l’armature portuaire de la Côte d’Ivoire favorisa l’équipement et le développement rapide des infrastructures économiques, urbaines et sociales qui préparèrent le pays à amorcer le « miracle ivoirien ».Mais cela reste le produit d’une mutation profonde de l’œuvre coloniale qui, à travers la coopération franco-ivoirienne, renforça l’influence économique et politique de la France après l’indépendance de son ancienne colonie.