Performances techniques et environnementales d'un photobioréacteur solaire pour la production de la Spiruline
Auteur / Autrice : | Ryma Laifa |
Direction : | Pascal Guiraud, Ligia Tiruta-Barna |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des Procédés et de l'Environnement |
Date : | Soutenance le 29/06/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, énergétique, génie civil et procédés (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : TBI - Toulouse Biotechnology Institute, Bio & Chemical Engineering - Toulouse Biotechnology Institute / TBI |
Jury : | Président / Présidente : Éric Climent |
Examinateurs / Examinatrices : Régis Olves | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Philippe Steyer, Jérémy Pruvost |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les cultures de microalgues et cyanobactéries sont des processus de production prometteurs pour une large gamme de produits biosourcés d'intérêt, impliqués dans les domaines de l’énergie, pharmaceutique, cosmétique, et de la nutrition humaine et animale. Les processus de production de microalgues nécessitent de l'eau, des nutriments, de la lumière pour la croissance des cellules, et de l'énergie pour le contrôle thermique et le mélange. Quel qu’il soit le domaine d'application, la prédiction des performances de l'ensemble de la filière de production reste un défi en raison du manque de modèles appropriés pour chaque opération unitaire impliquée. En effet, le nombre de paramètres à prendre en compte pour l’évaluation la plus réaliste de ce processus est important. Pour les même raisons, l'optimisation de ces paramètres dans l'idée d'atteindre les meilleures performances est loin d'être réalisée.L'objectif de ce travail de thèse est de développer un outil capable de simuler la production de la Spiruline fraîche dans un photobioréacteur tubulaire fonctionnant le long d’une année, en tenant compte des paramètres de conception et des facteurs environnementaux dynamiques comme la température et la lumière solaire qui fluctuent dans le temps et selon la position géographique du système. Le but final est d’évaluer les performances techniques et environnementales de l'ensemble du processus de production.Les performances d'un tel système dépendent fortement, d'un point de vue macroscopique, d’un principal facteur qui est l'énergie solaire, par conséquent, il est nécessaire d'estimer correctement les bilans énergétiques de ce système. Dans ce contexte multiphysique, une approche locale basée sur la méthode de Monte Carlo a été utilisée permettant de capturer l’hétérogénéité du photobioréacteur en terme de distribution spatiale de la lumière. À l’échelle de la cellule, des informations sur la quantité réelle de lumière perçue individuellement et par l’ensemble de la population, ont été générées utilisant un modèle de suivi de particules tenant compte de l’hydrodynamique locale. La réponse des cellules a été décrite par un modèle dynamique de croissance biologique permettant l’estimation du taux de croissance réel relatif à l’énergie lumineuse collectée par le photobioréacteur.L’interaction entre la biomasse et son milieu de culture a été également considérée à travers l’utilisation de modèles cinétiques, permettant de rendre compte de l’influence des substrats nutritifs sur la cinétique de croissance et donc sur les performances du système. En effet, l’évolution du milieu de culture au regard de la consommation des nutriments et la réaction entre les composés chimique a été mise en évidence en se basant sur les équations stœchiométrique et chimiques des espèces présentes. Quant à la température, le deuxième facteur fondamental de la croissance, un modèle thermique a été développé pour estimer son évolution dans le PBR avec et sans l’ajout d’une serre et en fonction des paramètres statiques tels que la localisation et la géométrie, et les conditions météorologiques. À l’appui des différents bilans d’énergie et les principaux transferts de chaleur ayant lieu entre le système et son environnement, ce modèle évalue les besoins énergétiques à fournir et les piste de gestion thermique éventuelles pour maintenir la température dans la plage de fonctionnement.Pour une ambition finale d’évaluer la faisabilité technique, les coûts énergétiques et environnementaux, un couplage entre les résultats de ces modèles et la méthode de l'analyse du cycle de vie a été réalisé. Ceci permet ouvrir la voie à une optimisation du procédé de production par une approche d'éco-conception.