Etude de la production de polyhydroxyalcanoates à moyenne chaine carbonée (mcl-PHA) par des consortia microbiens
Auteur / Autrice : | Emilie Alaux |
Direction : | Guillermina Hernandez-Raquet, Cesar Arturo Aceves Lara |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ingénierie microbienne et enzymatique |
Date : | Soutenance le 07/07/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INSA |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : TBI - Toulouse Biotechnology Institute, Bio & Chemical Engineering - Toulouse Biotechnology Institute / TBI |
Equipe de recherche : SYMBIOSE-Écosystèmes microbiens et bioprocédés d'épuration et de valorisation | |
Jury : | Président / Présidente : Claire Albasi |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Zemb | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Ghiglione, María Auxiliadora Prieto Jimenez, Paulo Alexandre Da Costa Lemos |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Avec une production globale de plastique de plus de 368 millions de tonnes par an, la problématique de leur accumulation ne fait que croître. En effet, les plastiques conventionnels sont soit incinérés après usage, rejetant des fumées toxiques et polluantes, soit accumulés dans l’environnement et plus précisément dans les océans. Il existe donc un intérêt croissant pour la production de plastiques biodégradables. Les polyhydroxyalcanoates (PHA) constituent un type particulièrement attrayant de polymères biosourcés et biodégradables en raison de leur diversité structurelle et de leur similitude avec les plastiques conventionnels. Parmi eux, les polyhydroxyalcanoates à moyenne chaîne carbonée (mcl-PHA) suscitent un intérêt croissant en raison de leurs propriétés élastomères. Cependant, leur production biologique repose actuellement sur la fermentation par des cultures pures microbiennes, naturelles ou recombinantes, et des substrats raffinés, ce qui entraîne des coûts de production relativement élevés par rapport aux plastiques conventionnels. Il semble donc nécessaire de développer des stratégies alternatives de production biologique de PHA en cultures mixtes microbiennes à partir de co-produits de faible valeur ajoutée tels que les résidus organiques. Ce travail visait à identifier les conditions opératoires conduisant à la production de mcl-PHA à partir de boues activées, en utilisant l'acide oléique comme seule source de carbone (C) et le phosphore (P) comme nutriment limitant. La faisabilité de l'accumulation directe de mcl-PHA a été démontrée dans des bioréacteurs fed-batch réalisés avec différents ratios C/P, mettant en évidence son impact sur la diversité microbienne. De plus, l’application d’un ratio C/P en mode continu a conduit à la sélection d'organismes accumulateurs de PHA. Enfin, il semble que le taux de phosphore intracellulaire puisse influencer l'orientation des flux de carbone vers la biomasse catalytique et les PHA, déterminant notamment la composition monomérique de ce dernier.