Thèse soutenue

Observer la ville par ses objets : Méthodes d’observation des activités urbaines pour renseigner la contamination microbiologique des eaux de ruissellement sur des espaces publics lyonnais

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Auteur / Autrice : Claire Mandon
Direction : Jean-Yves Toussaint
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement, urbanisme
Date : Soutenance le 10/10/2022
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) - Environnement Ville Société / EVS
Jury : Président / Présidente : Cyrille Harpet
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Toussaint, Cyrille Harpet, Jean-Marc Stébé, Laurent Devisme, Wessam Galia, Valérie Pueyo
Rapporteur / Rapporteuse : Cyrille Harpet, Jean-Marc Stébé

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans une contribution à un ensemble de programmes de recherche multidisciplinaires : l’ANR CABBRES et les projets IOUQMER 1 & 2. Il s’agissait d’observer les activités individuelles et collectives dans les espaces publics urbains et leur variation selon les morphologies urbaines. Ces observations avaient pour objectifs de livrer des jeux de données permettant aux chercheurs des autres disciplines – notamment en écologie microbienne et en écotoxicologie – de disposer d’explicitation urbanistique et sociale sur la présence de produits et d’organismes diverses dans les prélèvements d’eau de ruissellement dans les espaces publics urbains. Les activités sociales sont génératrices de pollutions et plus particulièrement, de contaminations microbiologiques de l’eau à partir des espaces publics urbains. La plupart (les rues, les places notamment) constituent de grandes surfaces imperméabilisées qui sont lessivées à chaque ruissellement d’eau (notamment les eaux pluviales). Ces lessivages entraînent de nombreux débris (hydrocarbures, matériels génétiques diverses, microbes et virus, etc.). Comment se produisent ces contaminations ? La thèse est partie du postulat posé par deux chercheurs du laboratoire EVS UMR 5600, Sophie Vareilles et Jean-Yves Toussaint, autour du rôle des objets dans les activités sociales : toute activité sociale individuelle ou collective requiert des objets. Ce serait donc le maniement de ces objets dans les espaces publics (automobile, mais aussi bouteilles, gobelets, lingettes, etc.), mais aussi les objets constituants les espaces publics urbains (revêtement, bitume, enrobé, béton, trottoir, caniveau, avaloir, végétation et objets de nature, etc.) qui produiraient non seulement les contaminants, mais les conditions de contamination. C’est donc l’observation des objets dans l’activité sociale urbaine qui est au cœur de la mise au point d’une méthode qui constitue l’essentiel de cette thèse ; une méthode d’observation permettant d’inférer et d’évaluer à partir de la description des objets et de leur maniement, les effets environnementaux des activités sociales.