Thèse soutenue

Trois essais sur les finances publiques

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Auteur / Autrice : Pierre-Edouard Collignon
Direction : Jean-Baptiste Michau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 14/06/2022
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Economie et Statistique (Palaiseau ; 1993-....) - Centre de Recherche en Économie et Statistique / CREST
Jury : Président / Présidente : Bertrand Wigniolle
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Michau, Miguel Perez-Nievas montiel, Facundo Piguillem, Eric Mengus
Rapporteur / Rapporteuse : Miguel Perez-Nievas montiel, Facundo Piguillem

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse de doctorat en finances publiques étudie les politiques publiques multi périodes. Les apports principaux portent sur les politiques familiales et les impôts sur l'épargne et les legs.Le chapitre 1 étudie la domination de Pareto avec des fratries endogènes. Ajouter un enfant est une améliorations sa vie vaut la peine d'être vécue. Pour tout critère de vie digne d’être vécue, une allocation est efficace lorsqu’elle est efficace au sens de Pareto (i.e. avec une population fixe) et lorsqu’aucune personne ayant une vie (ne) valant la peine d’être vécue ne peut être ajoutée (supprimée) sans réduire le bien-être des autres. Je définis également le critère d'équité ALW qui exige que tous les enfants aient une vie digne d'être vécue. Le premier théorème de bien-être tient et je montre que les contraintes sur les legs ne sont pas nécessairement inefficaces. De plus, je propose un critère pour une vie digne d'être vécue qui repose uniquement sur les préférences révélées des parents : la vie d'un enfant vaut la peine d'être vécue lorsque, ceteris paribus, son parent préfère qu’il existe. Si les contraintes sur les legs sont exactement égales aux coûts des enfants, alors l'équilibre est efficace et tous les enfants ont une vie digne d'être vécue. Enfin, le contrôle direct de la population n'est pas nécessairement inefficace et une taxe pigouvienne rétablit l'efficacité quand les enfants provoquent des externalités.Le chapitre 2 traite de fiscalité multi période optimale. La solution standard repose sur un plan contingent: le gouvernement initial définit un plan qui varie selon la réalisations des chocs. De tels plans sont irréalistes. Comme alternative, je propose les réformes fiscales Sans Regret: le gouvernement peut modifier le plan à tout moment à condition que les ménages ne regrettent pas leurs décisions passées. Ainsi, le plan peut s’adapter aux chocs et les incitations à travailler et à épargner sont préservées. Une telle réforme est réalisée en changeant simultanément la fiscalité du capital et du travail. Je modèle un agent représentatif et un gouvernement qui utilise les réformes Sans Regret que je compare avec le plan contingent optimal. Les deux approches produisent des politiques et des allocations très similaires, mais les réformes Sans Regret entraînent une légère perte de bien-être.Sans choc, elles produisent la même allocation. Cela montre que les réformes Sans Regret sont une solution à l’incohérence temporelle du gouvernement. Ensuite, je montre que les réformes Sans Regret sont totalement robustes aux Anticipations Quasi-Rationnelles. Enfin, j’introduis de l'hétérogénéité de richesse et de talent.Le chapitre 3 est co-écrit avec Jean-Baptiste Michau. Les parents décident combien d’enfants avoir et sont altruistes envers eux. Chaque agent est identifié par ses chocs idiosyncratiques et par l'identité de son parent. Lorsque les chocs idiosyncratiques sont publics, toute allocation efficace peut être décentralisée avec des transferts et une taxe sur les enfants. Son taux efficace est égal i) au coût moyen d’une dynastie supplémentaire, ii) moins la valeur que le gouvernement donne aux dynasties supplémentaires. Lorsque le gouvernement a des préférences Milliennes, ii) est toujours nul et les impôts sur la fécondité ne font que corriger les externalités fiscales des dynasties supplémentaires. Lorsque les chocs idiosyncrasiques sont privés, nous utilisons un contrat récursif. La taxe sur les enfants doit alors être augmentée si les chocs idiosyncratiques persistent d'une génération à l'autre. De plus, avec les préférences utilitaristes du gouvernement et des préférences isoélastiques pour les enfants, nous obtenons un résultat de réinitialisation (i.e. les utilités des enfants sont indépendantes des utilités de leurs parents) dans trois cas : absence d'altruisme, absence de persistance intergénérationnelle ou chocs idiosyncratiques publics. Sinon, l'utilité est persistante d'une génération à l'autre.