Protocoles efficaces pour tester la proximité à des codes algébriques
Auteur / Autrice : | Sarah Bordage |
Direction : | Daniel Augot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 16/06/2022 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....) |
Laboratoire : Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique (Palaiseau ; 1988-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Grégoire Lecerf |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Augot, Pierrick Gaudry, Swastik Kopparty, Adeline Roux-Langlois, Gilles Zémor, Eleonora Guerrini, Eli Ben-Sasson | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierrick Gaudry, Swastik Kopparty |
Mots clés
Résumé
Les preuves vérifiables de manière probabiliste (PCP, de l'anglais ''probabilistically checkable proofs), les preuves interactives (IP, pour ''interactive proofs'') ou encore les preuves à divulgation nulle de connaissance (''zero-knowledge proofs'') ont la particularité d'admettre une vérification probabilististe. Ces systèmes de preuves probabilistes interviennent dans les constructions de schémas de calcul vérifiable, des protocoles cryptographiques permettant de vérifier très rapidement qu'un long calcul a été correctement effectué. En 2016, un nouveau modèle de preuve a été introduit par Ben-Sasson, Chiesa et Spooner : celui des preuves interactives par oracle (IOP, pour ''interactive oracle proofs''). Ce modèle généralise à la fois les PCPs et les IPs et a suscité beaucoup d'intérêt depuis son introduction. Le modèle IOP a mené à d'intéressants résultats théoriques sur les arguments non-interactifs succincts et transparents ainsi qu'à des déploiements industriels.Un problème récurrent dans les constructions de systèmes de preuves probabilistes est celui de tester efficacement la proximité à un code correcteur d'erreurs. Le but est de déterminer si un certain mot appartient à un code linéaire donné, ou bien s'il est éloigné de tout mot de ce code. Les tests de proximité à des codes polynomiaux peuvent être interprétés comme des tests de bas degré. Par exemple, un important sous-protocole utilisé dans de nombreuses constructions pratiques est un ''IOP of Proximity'' pour les codes de Reed-Solomon (Ben-Sasson et al., ICALP 2018).Dans cette thèse, nous proposons dans le modèle IOP des protocoles permettant de vérifier la proximité à des codes correcteur d'erreurs.En nous inspirant du test de proximité pour les codes de Reed-Solomon de Ben-Sasson et al., nous commençons par formuler un cadre abstrait et générique pour construire des ''IOPs of Proximity'' pour des codes linéaires et en analysons formellement les propriétés. Nous appliquons ensuite cette méthodologie à différentes familles de codes généralisant les codes de Reed-Solomon. Il s'agit d'une part de codes définis à partir d'évaluations de polynômes multivariés et, d'autre part, de codes de géométrie algrébrique définis sur des courbes. Nos protocoles permettent de tester la proximité à des codes présentant des propriétés attrayantes par rapport aux codes de Reed-Solomon (telles que des alphabets de petite taille), tout en ayant une efficacité similaire à la construction de Ben-Sasson et al.