Un cadre pour les espaces localement structurés - application aux modèles géométriques de la concurrence
Auteur / Autrice : | Pierre-Yves Coursolle |
Direction : | Emmanuel Régis Lionel Haucourt, Thomas Seiller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 02/02/2022 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....) |
Laboratoire : Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique (Palaiseau ; 1988-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean Goubault-Larrecq |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Régis Lionel Haucourt, Thomas Seiller, Maria Manuel Clementino, Robert J. Van Glabbeek, Dirk Hofmann, Martin Raussen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Maria Manuel Clementino, Robert J. Van Glabbeek |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'utilisation de méthodes provenant de la topologie algébrique dans l'étude des processus concurrents ont été introduites en 1998. L'un des ingrédients clef est la réalisation des ensembles précubiques dans la catégories des espaces localement ordonnés. Cependant la formalisation du concept d'espace localement ordonné n'est pas consensuelle : plusieurs définitions non équivalentes ont été proposées dans la littérature. C'est un inconvénient majeur puisque, comme on le montre dans le chapitre 3, les colimites d'espaces localement ordonnés sont très sensibles à des changements apparemment mineurs dans les définitions. Il existe ainsi une pléthore de notions mathématiques similaires mais non équivalentes, toutes basées sur la topologie, qui essaient de formaliser la même idée.Dans cette thèse, on construit un cadre commun pour pouvoir comparer ces notions. L'idée clef est de remplacer, pour chaque ensemble X, l'ensemble des parties de X ordonné par inclusion par un ensemble préordonné T(X). Intuitivement, les membres de T(X) correspondent à des parties de X équipées d'une structure supplémentaire et on impose que les inclusions tiennent compte de ces structures. T étant fixé, on peut définir les espaces T-topologiques et les application T-continues en remplaçant les sous-ensembles par les membres des T(X) dans les définitions classiques des espaces topologiques et des applications continues en termes de bases de topologie. En imposant des axiomes appropriés aux T(X), on obtient une catégorie concrète. On montre que beaucoup de notions standard de topologie, comme la convergence, la compacité ou la topologie initiale, peuvent être étendues à ce cadre. Ainsi T est une sorte de template qui fixe la forme des espaces qui lui sont associés, pour cette raison, on appelle théorie topologique un tel T.Dans le chapitre 7, on développe une généralisation naturelle des streams de Krishnan comme des espaces T-topologiques vérifiant une simple propriété de stabilité supplémentaire. En effet, pour un T bien choisi, on retrouve alors les streams usuels.