Analyse automatique de la cohésion dans l'interaction de petits groupes
Auteur / Autrice : | Lucien Maman |
Direction : | Laurence Likforman-Sulem, Giovanna Varni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 15/09/2022 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement opérateur d'inscription : Télécom Paris (Palaiseau, Essonne ; 1878-....) |
Laboratoire : Laboratoire Traitement et communication de l'information (Paris ; 2003-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Pelachaud |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Likforman-Sulem, Giovanna Varni, Catherine Pelachaud, Albert Ali Salah, Dominique Vaufreydaz, Slim Essid | |
Rapporteur / Rapporteuse : Albert Ali Salah, Dominique Vaufreydaz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au cours de la dernière décennie, un nouveau domaine de recherche multidisciplinaire appelé traitement des signaux sociaux (SSP) a émergé. Il vise à permettre aux machines de détecter, reconnaître et afficher les signaux sociaux humains. L'analyse automatisée des interactions de groupe est l'une des tâches les plus complexes abordée par ce domaine de recherche. Récemment, une attention particulière s'est portée sur l'étude automatisée des états émergents. En effet, ceux-ci jouent un rôle important dans les dynamiques d'un groupe car ils résultent des interactions entre ses membres. Dans cette Thèse, nous abordons l'analyse automatique de la cohésion dans les interactions de petits groupes. La cohésion est un état émergent affectif multidimensionnel qui peut être défini comme un processus dynamique, reflété par la tendance d'un groupe à rester ensemble pour poursuivre des objectifs et/ou des besoins affectifs. Malgré la riche littérature disponible sur la cohésion du point de vue des Sciences Sociales, l'analyse automatique de la cohésion en est encore à ses débuts. En s'inspirant de connaissances tirées des Sciences Sociales, cette thèse vise à développer des modèles informatiques de cohésion suivant quatre axes de recherche, en s'appuyant sur des techniques d'apprentissage automatique et d'apprentissage profond. Ces modèles doivent en effet tenir compte de la nature temporelle de la cohésion, de sa multidimensionnalité, de la façon de modéliser la cohésion du point de vue des individus et du groupe, d'intégrer les relations entre ses dimensions et leur évolution dans le temps, ainsi que de tenir compte des relations entre la cohésion et d'autres processus de groupe. De plus, face à un manque de données disponibles publiquement, cette thèse a contribué à la collecte d'une base de données multimodales spécifiquement conçue pour étudier la cohésion, et pour contrôler explicitement ses variations dans le temps. Une telle base de données permet, entre autres, de développer des modèles informatiques intégrant la cohésion perçue par les membres du groupe et/ou par des points de vue externes. Nos résultats montrent la pertinence de s'inspirer des théories tirées des Sciences Sociales pour développer de nouveaux modèles computationnels de cohésion et confirment les avantages d'explorer chacun des quatre axes de recherche.