Recherche de nouvelles sources de résistance à la verticilliose chez Medicago sp
Auteur / Autrice : | Amir Hossein Fartash |
Direction : | Martina Rickauer, Asa Ebrahimi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques, biotechnologies agro-alimentaires |
Date : | Soutenance le 24/10/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INPT |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Écologie fonctionnelle et environnement (Toulouse ; 2007-2023) |
Jury : | Président / Présidente : Naceur Djebali |
Examinateurs / Examinatrices : Martina Rickauer, Asa Ebrahimi, Naceur Djebali, Julia Buitink, Diego Rubiales, Cecile Ben, Laurent Gentzbittel | |
Rapporteur / Rapporteuse : Julia Buitink, Diego Rubiales |
Résumé
L'objectif de cette étude est d'explorer le contrôle génétique de la résistance de M. truncatula envers V. alfalfae dans un contexte de réchauffement climatique et de menace d'arrivée de nouveaux pathogènes par le commerce mondial. Pour obtenir une nouvelle souche de Verticillium alfalfae, des plants de luzerne présentant des symptômes de verticilliose ont été collectés lors de plusieurs sorties sur le terrain en Iran. Suite à l'isolement de champignon à partir des plantes échantillonnées, dix isolats de V. alfalfae ont été identifiés par PCR avec des amorces spécifiques à l'espèce. Sept isolats ainsi que l'isolat français V31-2 ont été étudiés pour les paramètres de croissance végétative à 20 °C, 25 °C et 28 °C. La température optimale pour la croissance radiale et la sporulation était de 25 °C suivie de 20 °C. L'analyse statistique révèle l'existence de deux groupes distincts ; l'un contenant tous les échantillons iraniens et l'autre groupe contenant l'isolat français. L'isolat iranien de V. alfalfae AF-1 a été sélectionné pour une étude de génétique d'association (GWAS) avec 242 accessions de M. truncatula de la collection HapMap afin d'identifier les loci ou les gènes impliqués dans le contrôle génétique de la résistance. Les plantes ont été inoculées aux racines avec des spores d'AF1 et les symptômes ont été notés sur une échelle de 0 à 4 pendant 4 semaines dans une chambre de culture à 25 °C (une température plus élevée par rapport aux études précédentes à 20 °C). Le score maximal des symptômes (MSS, symptôme à la fin de l'expérience) et l'aire sous la courbe de progression de la maladie (AUDPC) ont été calculés Les expériences de phénotypage ont été réalisées dans une conception en blocs augmentés (3 répétitions indépendantes composées chacune de quatre blocs indépendants) en incluant chaque fois 4 lignées (F83005.5, DZA315.14, DZA45.5 et A17) comme contrôle pour corriger les données contre les effets de bloc si nécessaire. Cinq modèles statistiques GWAS ont été testés impliquant deux modèles linéaires généraux (GLM) et trois modèles linéaires mixtes (MLM). L'analyse par Q-Q plot a montré que le MLM Q-Model est le modèle le mieux ajusté pour les deux traits (AUDPC et MSS). En utilisant le modèle le mieux ajusté, 30 locus associés à la IV résistance à l'AF1 ont été détectés par un polymorphisme de nucléotide unique (SNP) significatif pour les deux traits. Ces loci étaient tous différents de ceux identifiés précédemment avec un isolat français à 20 °C. Les régions de 10 kb entourant chaque SNP ont été explorées et les gènes situés dans cette zone ont été considérés comme des gènes candidats. Parmi 122 gènes candidats putatifs, sept gènes ont été sélectionnés pour des études d'expression. Pour évaluer expression, 12 accessions parmi les plus sensibles et les plus résistantes ont été inoculées aux racines. Les racines et les parties aériennes ont été récoltées 0,4,24 et 96 heures après l'inoculation, et les échantillons ont été regroupés en un groupe sensible et un groupe résistant pour masquer les différences individuelles entre les accessions. L'expression génique a été analysée par qRT-PCR et l'analyse des données a été effectuée par le calcul de ΔΔCT et le facteur d’induction dans les plantes inoculées par rapport aux plantes non-inoculées. Les valeurs CT ont été normalisées par rapport à la moyenne harmonique de deux gènes de référence codant pour l'actine et l'histone H3L. Les résultats de la qRT-PCR ont montré que tous ces gènes candidats étaient exprimés dans les racines et que leur expression était augmentée après inoculation dans les plantes résistantes et sensibles.