Thèse soutenue

S'émanciper sous contrainte de l'Anthropocène : étude critique des pensées de l'écologie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Margaux Le Donné
Direction : Astrid von BusekistBruno Latour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Théorie politique
Date : Soutenance le 14/06/2022
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Geneviève Pruvost
Examinateurs / Examinatrices : Astrid von Busekist, Bruno Latour, Luc Semal, Virginie Maris, Malcom Ferdinand
Rapporteur / Rapporteuse : Luc Semal, Virginie Maris

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Partant de la notion d’Anthropocène en tant qu’outil de description de bouleversementsécologiques profonds mais aussi en tant que notion motrice de plusieurs déplacementsthéoriques importants, cette thèse entend contribuer aux dialogues qui forgentprogressivement le champ des Humanités écologiques. Mêlant l’analyse del’Anthropocène comme constat et le questionnement de l’Anthropocène commeconcept, elle met à jour trois motifs relationnels à l’aune des théories féministes dupoint de vue situé. Ce décentrement invite à questionner la catégorie mêmed’humanité, telle qu’implicitement entendue dans l’acception commune del’Anthropocène. Afin de tenir ensemble la sortie de l’exceptionnalisme humain, maisaussi les mémoires des combats féministes et décoloniaux, j’ai isolé lamarchandisation, l’expulsion et la destruction en tant que motifs, qui sont ainsiexaminés successivement. Chaque analyse explore les hypothèses de décentrementdu point de vue et cherche à mettre à jour des pratiques de résistance, au travers derécits de lutes et de conflits, et à travers la mise en oeuvre des positionnementsféministes et décoloniaux dans les pensées de l’écologie. L’amplitude des relationsentre humains et non-humains explorée dans cette thèse mène à considérer dansleurs multiples ambivalences les pratiques de protection, d’alliance, de diplomatie, derésilience et de régénération qui se déploient à des échelles diverses. Ces pratiquess’inscrivent dans les réalités matérielles de mondes ravagés mais aussi dans lesespaces préfiguratifs de résistance aux destructions écologiques.