''Leavers'' : la politique de décolonisation britannique et les colons blancs au Kenya, 1963-1967
Auteur / Autrice : | Inaya Khan |
Direction : | Florence Bernault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 18/05/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Mario Del Pero |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Bernault, John Lonsdale, David Motadel, Hélène Charton-Bigot | |
Rapporteur / Rapporteuse : John Lonsdale, David Motadel |
Mots clés
Résumé
Cette thèse examine la politique de décolonisation britannique au Kenya et le départ des colons blancs pendant la transition de la colonie à l’État indépendant dans les années 1960. Les négociations et protocoles qui ont accompagné ces départs ont été parmi les traitements les plus privilégiés des populations rapatriées par un gouvernement au XXe siècle. La communauté des colons du Kenya se trouve alors divisée en « remainers» et en « leavers ». Cette étude se concentre sur les leavers, un sujet jusqu’ici négligé par les historiens du colonialisme britannique, de la décolonisation, et du Kenya. De plus, dans la catégorie des sortants, on emploie le terme de « leavers » pour désigner ceux qui sont partis sous l’égide des gouvernements britannique et kényan. La majorité des colons étaient des quittants. Les autres sortants furent plutôt des agriculteurs blancs qui vendirent leurs terres de manière privée et sur une base volontaire au gouvernement kényan ou à des acheteurs africains privés. Nous examinons la nature de la politique de décolonisation, l’intervention de l’État du côté britannique et kényan pour façonner leurs relations entre eux ainsi qu’avec la communauté des colons. Mon utilisation des archives britanniques et kényanes permettent d’écrire une histoire politique de la décolonisation et du colonialisme des colons. La plupart des leavers prirent l'initiative du départ eux-mêmes, plutôt que d’être contraints par les politiques du gouvernement kényan ou par les actions de la population africaine. Certains furent rapatriés au Royaume-Uni ou dans un pays du Commonwealth avec une population blanche dominante— comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. D'autres partirent pour un pays tiers de leur choix à l’extérieur du Commonwealth. Les pays tiers comprenaient d’autres pays européens. Seul un petit nombre d'anciens colons furent expulsés à l’initiative du gouvernement kenyan, avec la pleine coopération du gouvernement britannique.