Thèse soutenue

Architecturation de tôles métalliques par traitement laser localisé

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Auteur / Autrice : Zhige Wang
Direction : Justin Dirrenberger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique - matériaux
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris) - Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure d'arts et métiers (1780-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Justin Dirrenberger, Hatem Zurob, Mathilde Brocq, Aude Simar, Olivier Bouaziz, Sébastien Allain, Dominique Poquillon, Samuel Forest
Rapporteurs / Rapporteuses : Hatem Zurob, Mathilde Brocq

Résumé

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Dans cette étude, le procédé laser est appliqué pour fabriquer des matériaux architecturés à base de d'acier avec des renforcements localisés de différents géométries. Lors de la première étape, des tôles en acier inoxydable ferritique AISI 430 contenant 18 % de Cr ont été durcies par des faisceaux laser à onde continue dans différentes conditions. Une plate-forme de traitement laser a été développée avec deux lasers placés symétriquement. Ils peuvent fonctionner simultanément afin d'obtenir une microstructure homogène dans l’épaisseur de l'échantillon et d'éviter la surchauffe associée aux traitements laser simples sur une surface. L'influence de la densité d'énergie linéaire et du gaz de protection sur la microstructure et la dureté est étudiée pour les traitements laser simples et doubles. Le comportement en traction et l'effet d'oxydation pendant le traitement sont également étudiés. Avec un pic de température autour de Tm, la micro-dureté locale du matériau traité est supérieure de 90% au matériau de base, tandis que les échantillons entièrement traités par le laser multipiste présentent une augmentation de 60% de la limite d'élasticité et de 45,8% de la résistance à la rupture. Le paramètre du laser qui conduit à la résistance la plus élevée a été choisi pour fabriquer des matériaux architecturés avec des renforcements droits et sinusoïdaux et leurs comportements mécaniques ont été caractérisés par essais de traction avec le système de corrélation d'images et comparés aux résultats de simulation par la méthode des éléments finis. Aucun effet d'amélioration des courbes sinusoïdales sur la ductilité n'a été trouvé en raison du dépliage incomplet et du contraste insuffisant de résistance entre la matrice et le renforcement. Dans la deuxième étape, la carburation directe par faisceau laser est mise en œuvre pour la première fois sur des tôles d'AISI 430 avec revêtement en graphite dans différentes conditions. La morphologie, la constitution de phase, la teneur en carbone, la micro-dureté et le comportement en traction sont étudiés pour évaluer l'effet de carburation par laser. La teneur en carbone la plus faible est d'environ 0,4% et l'austénite devient la phase principale. La ferrite delta se trouve dans la zone carburée, qui ressemble à acier duplex. La dureté de la zone carburée a été augmentée d'au moins 130 %, la limite d'élasticité et la résistance à la rupture des échantillons entièrement carburés peuvent augmenter respectivement de 90 % et 85 %. Le paramètre laser produisant le plus d'effet de durcissement a été pris pour introduire des renforcements droits et sinusoïdaux dans la matrice et leur comportement mécanique a été caractérisé. Un effet d'amélioration très limité sur la ductilité induite par renforcement sinusoïdal a été observé. Dans la dernière partie, la trempe laser est appliquée à l'acier ferritique ductile afin d'introduire des renforts martensitiques droits et sinusoïdaux. Le comportement en traction d'échantillons architecturés est étudié à l'aide de la simulation et d'essais mécaniques pour illustrer l'effet des renforcements sinusoïdaux sur la ductilité. Les résultats montrent qu'avec la même fraction volumique renforcée de 24 %, une augmentation de la hauteur/période de la sinusoïde conduit à un gain de ductilité avec une perte de limite d'élasticité et de résistance à la rupture. Cet effet bénéfique sur la ductilité est dû au processus de dépliage des courbes sinusoïdales qui introduisent un écrouissage géométrique lors de la traction. Des simulations étendues sont effectuées sur différentes hauteurs/périodes des sinusoïdales et les tendances d'évolution de la résistance à la rupture et de la ductilité changent avec différents volumes renforcés. Cette étude propose une perspective sur les matériaux architecturés renforcés par des courbes sinusoïdales. Les paramètres géographiques peuvent être choisis en fonction du comportements mécaniques désirés.