Tissu urbain, énergie, microclimat : Une stratégie d'intervention architecturale pour la requalification énergétique de la ville existante
Auteur / Autrice : | Pascal Federico Cassaro |
Direction : | Antonella Tufano, Nicoletta Trasi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, urbanisme. Architecture, Urbanisme et Environnement |
Date : | Soutenance le 30/05/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Abbé Grégoire (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Modélisations pour l'Assistance à l'Activité Cognitive de la Conception - MAP Modèles et simulations pour l'Architecture et le Patrimoine |
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France ; 1794-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Maria Argenti |
Examinateurs / Examinatrices : Antonella Tufano, Nicoletta Trasi, Maria Argenti, Roberta Lucente, Susanna Ferrini, Giovanni Marco Chiri, Gioconda Cafiero, Matteo Porrino | |
Rapporteur / Rapporteuse : Roberta Lucente, Susanna Ferrini |
Mots clés
Résumé
Le rôle crucial de la ville existante, par rapport au taux de croissance de la population urbaine et à sa valeur historique, architecturale et fonctionnelle, nous confronte à la nécessité de développer de nouvelles pratiques pour la requalification énergétique du tissu urbain déjà construit.L’études d'ONU-Habitat ont montré que le taux d'augmentation du CO2 et l'effet d'îlot de chaleur urbain sont deux des principaux problèmes déterminant le changement climatique sur notre planète. Le tissu urbain, en tant que produit fabriqué par l'homme et système complexe qui absorbe l'énergie et la transforme, est l'élément le plus influent dans ces deux dynamiques. En particulier, les énormes dépenses d'énergie et l'utilisation disproportionnée de sources d'énergie non renouvelables dans la ville sont considérées comme les principaux facteurs de la manifestation des conséquences climatiques. En particulier, le patrimoine de la ville consolidée, souvent soumis à une protection architecturale et à des contraintes réglementaires strictes, représente une composante de l'organisme urbain particulièrement influente dans l'équilibre global, et nécessite donc des actions de requalification énergétique attentives et opportunes.Bien que de nombreuses études scientifiques aient montré la nécessité d'adopter des approches systémiques, les politiques globales actuelles de gestion de la consommation d'énergie de la ville existante se concentrent principalement sur l'efficacité énergétique à micro-échelle, pour un seul bâtiment. Aujourd'hui est donc extrêmement nécessaire un changement de paradigme dans la gestion des interventions énergétiques à travers une logique interdisciplinaire. Cependant, on connaît mal la relation entre la morphologie urbaine, le microclimat et le bilan énergétique à l'échelle du quartier.Le travail suivant, sur le plan théorique, en analysant notamment les études réalisées par l'Institut de Morphologie Urbaine de Paris, le Senseable city lab du MIT de Boston et le City energy lab de Séoul, vise à mettre en évidence la relation entre les paramètres morphologiques, climatiques et énergétiques à l'échelle locale, afin d'identifier des critères valables d'intervention dans la ville existante.Sur cette base, le travail établit une méthodologie d'intervention rendue opérationnelle par la définition d'un projet de requalification énergétique d'une partie de la ville fortement caractérisée d'un point de vue historique, architectural et morphologique : la Cité Jardin. Ce dernier, suite également aux récents événements liés à la pandémie de CoVid-19, fait l'objet d'une revalorisation émergente, non seulement pour sa qualité sociale mais aussi pour ses caractéristiques fonctionnelles et spatiales.L'accent sera mis spécifiquement sur deux cas de cités-jardins situées dans les régions métropolitaines de Paris et de Rome : la cité jardin du Pré-Saint-Gervais (1927-31, 1932-34 et 1947-52) et la cité jardin Aniene (1919-24).La méthodologie, définie à travers l'étude, l'analyse et la systématisation de la littérature considérée, est testée sur deux cas applicatifs dans le but de fournir une stratégie de conception orientée vers la résilience du tissu urbain à travers la réduction de la consommation d'énergie et l'atténuation des problèmes microclimatiques qui lui sont liés.