Thèse soutenue

Détection directionnelle de WIMP et recherche d'axions en dimensions supplémentaires avec le détecteur MIMAC

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Auteur / Autrice : Cyprien Beaufort
Direction : Daniel Santos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique subatomique et astroparticules
Date : Soutenance le 29/09/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (Grenoble, Isère, France ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Mayet
Examinateurs / Examinatrices : Elisabetta Baracchini, Gabriel Chardin
Rapporteurs / Rapporteuses : Jocelyn Monroe, Igor Irastorza

Mots clés

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Résumé

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Alors que de multiples observations indiquent que la matière noire représenterait 84% de la masse de l'univers, la nature de cette particule demeure inconnue et les recherches expérimentales s'intensifient, notamment concernant le WIMP et l'axion. La détection directionnelle constitue une signature unique pour l'identification de WIMP par la corrélation entre la direction des reculs nucléaires induits par des WIMP et le mouvement du système solaire dans le halo galactique. Le détecteur gazeux directionnel MIMAC mesure l'énergie d'une particule et reconstruit sa trace en 3D. Cette thèse étudie la détection directionnelle dans la gamme du keV qui n'est accessible qu'en travaillant à haut gain (>10^4). Nous démontrons que dans ces conditions, le signal ionique vient perturber la reconstruction de la trace tout en améliorant la sensibilité du détecteur. L'implémentation de SimuMimac, un nouvel outil de simulation en accord avec les données, nous a conduit à élaborer une procédure pour extraire le courant électronique dans nos mesures, permettant de ce fait la reconnaissance du sens de la trace et le développement de nouveaux outils directionnels. Les performances directionnelles de MIMAC sont évaluées par la reconstruction de spectres neutroniques mono-énergétiques à 27 keV et 8 keV. Nous obtenons une résolution angulaire de 15° ce qui démontre pour la première fois qu'un détecteur peut accéder à la directionnalité dans la gamme du keV. À ces basses énergies, seule une partie de l'énergie d'un recul nucléaire est déposée sous forme d'ionisation et l'énergie cinétique doit donc être déterminée à l'aide du facteur de quenching en ionisation. Nous avons mesuré ce facteur pour des protons dans du méthane et nous en concluons que cette quantité essentielle doit systématiquement être mesurée et non plus simulée. En travaillant à haut gain, MIMAC pourrait aussi détecter des axions se propageant dans des dimensions supplémentaires. Une partie de ces axions pourrait être attrapée dans le champ gravitationnel solaire et nous calculons une densité de 10^7 cm^{-3} au niveau de la Terre. En affinant le modèle et les contraintes correspondantes, nous réduisons de plusieurs ordres de grandeur le taux d'événement a → γγ dans un détecteur tel que MIMAC. En plus d'expliquer plusieurs observations solaires, l'axion constitue une particule prometteuse pour tester l'existence de dimensions supplémentaires.