Thèse soutenue

LEDs rouges à base d'hétérostructure graphène (cristaux 2D)/InGaN

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Auteur / Autrice : Colin Paillet
Direction : Bérangère HyotBenjamin DamilanoAmélie Dussaigne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique des matériaux
Date : Soutenance le 17/03/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Baron
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Trassoudaine, Xavier Biquard, Isabelle Berbezier, Hubert Renevier
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Christophe Harmand, Olivier Durand

Résumé

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Ce travail de thèse présente l’étude de la croissance d’InGaN sur graphène/SiC qui est motivée par l’obtention d’un film d’InGaN complètement relaxé avec une concentration en indium la plus élevée possible. L’état de relaxation de l’InGaN s’avère être crucial pour la fabrication de diodes électroluminescentes (LEDs) notamment pour une émission efficace à grande longueur d'onde. L’utilisation d’un matériau 2D comme substrat permet en théorie d’empêcher la formation de liaisons chimiques avec le matériau épitaxié limitant la contrainte dans celui-ci. Un aspect fondamental de la croissance sur un matériau 2D comme le graphène est la préservation de ce dernier afin d’éviter que la croissance ne s’initie sur le substrat sous-jacent de SiC.Deux techniques de croissance, l’épitaxie par jet moléculaire (EJM) et l’épitaxie en phase vapeur aux organométalliques (EPVOM) ont été mises en œuvre dans cette thèse. Dans un premier temps, l’EJM a permis de nucléer puis croître une couche mince d’InGaN à faible concentration en indium sans endommagement du graphène bien qu'une contrainte en tension soit toutefois présente dans le matériau. La modification de l'étape de nucléation grâce à l’utilisation d’aluminium en début de croissance a permis de diminuer la température de croissance et d’augmenter la concentration en indium dans les films d’InGaN obtenus mais au détriment de leur qualité cristalline. Un effet compliant de l’AlN a pu être mis en évidence lors de son intercalation entre le graphène et l’InGaN. Dans un second temps, la croissance de l'InGaN par EPVOM n'a été possible qu'en dégradant le graphène. La nucléation de l’alliage sous forme d'îlots pyramidaux s’initie sur le substrat de SiC à travers des ouvertures dans le graphène. La croissance de multi-puits quantiques en surface de ces îlots a permis d'obtenir une émission de lumière allant du bleu au rouge en fonction de la densité de nucléation locale. Une structuration du graphène par lithographie par faisceau d’électrons a ainsi été réalisée afin de contrôler la localisation et la densité des sites de nucléation. Cette approche démontre une sélectivité de croissance qui reste à améliorer.