Auto-consommation collective : partage des ressources connectées au réseau de distribution.
Auteur / Autrice : | Jonathan Coignard |
Direction : | Raphaël Caire, Vincent Debusschere, Stéphanie Chollet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie électrique |
Date : | Soutenance le 14/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de génie électrique (Grenoble) - Equipe de recherche Systèmes et réseaux électriques (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Seddik Bacha |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Robin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Sareni, Pierre Pinson |
Résumé
Les communautés locales d’énergie offrent un lieu pour repenser notre rapport à l’énergie, et bien que, ces communautés aient toujours existé, elles ont récemment pris de l’ampleur. D’un point de vue réglementaire, depuis 2021, tous les états membres de l’Union Européenne sont tenus de mettre en œuvre des communautés d’énergie renouvelable dans leur législation nationale. En outre, et au moins en France, en raison de la hausse des prix de l’électricité, une vente d’électricité à ses voisins peut s’avérer plus rentable que la vente à un fournisseur à un prix réglementé. En simplifiant, les communautés locales d’énergie peuvent être décrites comme un groupe de voisins qui se vendent de l’électricité entre eux. La clé de cette définition se trouve dans les limites soumisent aux communautés. Une limite spatiale préservant la proximité entre les membres, ainsi qu’à une limite temporelle garantissant que la production d’énergie locale chevauche la consommation locale. Cette limite temporelle est l’un des principaux défis des communautés, et justifie notre travail scientifique dans l’évaluation des stratégies de coordination pour faire correspondre la consommation d’énergie locale avec la production. Notre contribution est multiple : d’abord, nous apportons une nouvelle perspective sur ce que l’on attend des stratégies de coordination dans les communautés locales d’énergie, et des synergies possibles avec les mécanismes de coordination socio-économiques existants. Deuxièmement, nous jetons un regard critique sur la plus-value d’un système de coordination et sa nécessité, ainsi que sur l’empreinte carbone des communautés. Troisièmement, nous proposons deux solutions concrètes pour les communautés où la coordination des actifs flexibles est pertinente, une approche prédictive et une approche réactive. Alors que l’approche prédictive repose en partie sur une bonne connaissance du futur, l’approche réactive repose sur une bonne connaissance du passé récent. Nos résultats montrent que les deux stratégies sont performantes dans un environnement de simulation. L’approche réactive est en quelque sorte la “moins mauvaise” option. Bien qu’elle ne puisse pas atteindre le coût minimum de l’approche prédictive dans le cas d’une prévision parfaite, elle n’est pas sujette à prendre de mauvaises décisions à partir de prévisions erronées. L’une des principales directions pour étendre le travail effectué dans cette thèse sera de tester les stratégies de coordination proposées dans un environnement réel.