Les compétences relationnelles en consultation médicale : évaluation et développement pour la qualité des soins
Auteur / Autrice : | Alexandre Bellier |
Direction : | José Labarère, Philippe Claude Jean Chaffanjon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Modèles, méthodes et algorithmes en biologie, santé et environnement |
Date : | Soutenance le 31/05/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Techniques de l’ingénierie médicale et de la complexité - Informatique, mathématiques et applications (Grenoble, Isère, France) |
Equipe de recherche : Biologie Computationnelle et Modélisation (Grenoble ; 2021-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Carole Schwebel |
Examinateurs / Examinatrices : José Labarère, Philippe Claude Jean Chaffanjon, Marie-Claude Audétat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marc Braun, Laurent Boyer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les compétences relationnelles médecin-patient, qui comprennent la communication, l’empathie et la structuration de l’entretien centré sur le patient, font partie des compétences fondamentales d’un médecin. Elles constituent un élément clé d’une consultation médicale efficace et elles ont un fort impact sur la qualité des soins.Le premier objectif était l’évaluation de ces compétences non-techniques, jugées souvent comme subjectives. Nous avons identifié l’échelle ''Four Habits Coding Scheme'' (4-HCS), un instrument standardisé conçu pour une hétéro-évaluation des compétences relationnelles des médecins, sur la base de consultations vidéo-enregistrées. Nous avons réalisé l'adaptation transculturelle en français de cette échelle, puis évalué ses propriétés psychométriques. La cohérence interne était satisfaisante mais l’échelle nécessitait l'utilisation de deux évaluateurs indépendants pour atteindre une fiabilité satisfaisante.Par ailleurs, le deuxième objectif était de comprendre les déterminants des compétences relationnelles pour pouvoir développer des formations dédiées. Dans une étude observationnelle, les étudiants en médecine avec un niveau plus élevé de compétences relationnelles en simulation étaient ainsi plus susceptibles d'être des femmes, d'avoir effectué un stage clinique international (programme d'échange ERASMUS) ou en laboratoire de recherche. La durée de la consultation était également associée aux compétences relationnelles.Enfin, de nombreuses organisations ont mis en place des programmes de formation structurés pour améliorer les compétences relationnelles des médecins, avec un niveau de preuve limité de leur efficacité. Pour répondre à ce dernier objectif, nous avons donc évalué l'efficacité d'un programme standardisé et multifacettes de développement des compétences relationnelles pour les médecins hospitaliers, ainsi que des dispositifs existants pour les étudiants en médecine. Nous avons montré l’intérêt des formations dédiées, en particulier lorsqu’elles sont répétées et même si elles sont de courte durée. Notre essai contrôlé randomisé suggère un impact sur le patient par une amélioration de l’alliance thérapeutique, mais aussi sur le médecin pour son accomplissement personnel.