Apprentissage de la dynamique sous-maille dans des systèmes turbulents idéalisés
Auteur / Autrice : | Hugo Frezat |
Direction : | Guillaume Balarac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique des fluides, procédés,énergétique |
Date : | Soutenance le 09/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Blayo |
Examinateurs / Examinatrices : Laure Zanna, Étienne Mémin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Thome, Thomas Dubos |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les prédictions climatiques et prévisions météorologiques reposent fortement sur des simulations de la dynamique turbulente des oceans et de l’atmosphere Terrestre. Mais la simulation de ces processus turbulents est si coûteuse en calcul qu’il n’est possible que de résoudre les plus grandes échelles physiques. La représentation des échelles non-résolues dans ces simulations est donc une source d’incertitude majeure et sa modélisation est encore un problème ouvert. Récemment, les techniques d’apprentissage automatique ont reçu une attention grandissante pour la construction de paramétrisations et modèles sous-maille. Dans cette thèse, nous explorons l’impact de l’incorporation explicite de lois d’invariances dans des réseaux de neurones entrainés pour représenter la dynamique à petite échelle d’une quantité scalaire advectée par un écoulement turbulent. Nous proposons aussi un nouvel algorithme d’apprentissage inspiré par l’approche bout-à-bout appliqué à la modélisation de la turbulence, où la fonction de coût peut être optimisée sur des métriques dites “a posteriori”. Si cette stratégie donne des résultats prometteurs, elle requiert néanmoins un code numérique différentiable pendant la phase d’apprentissage.Nous essayons d’adresser cette limitation avec une étape additionnelle durant laquelle nous entrainons un émulateur différentiable de la dynamique résolue. Les motifs d’erreur dans l’émulateur se révèlent être propagés en tant que bias correctif dans le modèle sous-maille, ce qui limite sa performance. Cependant, régulariser la fonction de coût du modèle peut potentiellement permettre d’obtenir les bénéfices de l’apprentissage “a posteriori” dans des codes non-differentiables. Nos résultats montrent que les réseaux de neurones peuvent re-specter des principes physiques et surpasser les modèles classiques dans des simulations stables de longue durée. Leur implémentation dans des codes réalistes devrait améliorer notre compréhension du climat et de la turbulence en général.