Thèse soutenue

Métallurgie combinatoire des alliages métalliques en couches minces : apport du Machine Learning à la recherche de nouvelles compositions optimales

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Auteur / Autrice : Elise Garel
Direction : Raphael Boichot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, Mécanique, électrochimie, génie civil,
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Science et ingénierie des matériaux et procédés (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Alexis Deschamps
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Couzinie, Stéphane Gorsse
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Fraczkiewicz, Frédéric Sanchette

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En réponse aux problématiques environnementales et sociétales actuelles, le concept de Transition commence à faire partie intégrante des préoccupations du monde académique. Les solutions proposées par les scénarios de Transition reposent toutes sur une exploitation accrue des ressources métalliques et concernent donc directement la science des matériaux. Favoriser l’émergence de nouveaux matériaux, dans un contexte où l’innovation doit composer avec des contraintes inédites : moins de temps, moins d’énergie, moins de ressources, demande des outils adaptés.Dans le contexte de cette course contre la montre, une des solutions est de substituer l’approche traditionnelle en science des matériaux, « un-échantillon-à-la-fois », par une approche rationnelle combinant des outils tels que les méthodes haut débit combinatoires, les plans d’expériences et le Machine Learning. Le couplage de ces méthodes, inédit en 2022, permet de scanner des espaces de compositions multidimensionnels et de mettre à jour des plages d’alliages optimaux qui n’ont pas encore été explorées.Ce travail de thèse propose une telle méthode, appliquée à l’exploration d’un système d’alliage haute entropie réfractaire quinaire Nb-Ti-Zr-Cr-Mo. Le criblage expérimental de l’espace de compositions est réalisé par des gradients de compositions passant par les points d’un plan de mélange Simplexe Centroide. Ces gradients sont élaborés par pulvérisation cathodique magnétron, et caractérisés localement par EDS, DRX, EBSD et nanoindentation. Une base de données liant compositions, structures et propriétés mécaniques du système quinaire est ensuite constituée. Les compositions criblées présentent d’importantes variations de structure et de propriétés mécaniques.La qualité des données, pilier essentiel à l’entraînement de modèles de Machine Learning prédictifs fiables, est améliorée par des traitements statistiques. Quatre familles de modèles sont évaluées : régression linéaire multiple, Random Forest, SVM et réseau de neurones. Les modèles les plus prédictifs sont utilisés pour optimiser la dureté et la ductilité du système quinaire. La méthode permet d’identifier, itération après itération, une zone de compositions optimale, sur le bord de l’espace de compositions. Les résultats obtenus mettent en perspective les propriétés des HEAs présentées dans la littérature, notamment l’effet cocktail.