Prise en charge des mineurs non accompagnés : d'un état des lieux vers des pistes thérapeutiques adaptées
Auteur / Autrice : | Gwladys Demazure |
Direction : | Céline Baeyens, Nicolas Pinsault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie clinique et pathologique |
Date : | Soutenance le 10/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire interuniversitaire de psychologie - Personnalité, cognition et changement social (Grenoble, Isère, France ; Chambéry, Savoie, France ; 2005-...) |
Jury : | Président / Présidente : Virginie Scolan |
Examinateurs / Examinatrices : Sydney Gaultier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Boutanquoi, Lucia Romo |
Mots clés
Résumé
Depuis les années 2000, l’augmentation des arrivées de mineurs non accompagnés (MNA) a éveillé l’intérêt de nombreux pays occidentaux et du monde de la recherche. Des préoccupations se sont développées concernant l’état de santé mentale de ces jeunes qui arrivent sans représentants légaux après avoir parcouru plusieurs milliers de kilomètres et de multiples situations traumatisantes, impactant leur santé mentale et physique. Ce travail de thèse s’est centré sur les prises en charge thérapeutiques à proposer aux MNA afin d’améliorer leur santé mentale. Pour cela, nous avons effectué une revue de portée (scoping review) et une revue de la littérature, deux études quantitatives et une étude qualitative. Ces études ont eu pour but d’explorer les pratiques et représentations des différentes populations (MNA, psychologues, dirigeants et cadres institutionnels) afin de proposer des pistes de prise en charge thérapeutiques adaptées et d’effectuer un état des lieux des prises en charge psychothérapeutiques françaises.Les résultats de nos études montrent un décalage entre les pratiques des psychologues en France et les pratiques issues des protocoles testées dans la littérature, plutôt orientées vers des protocoles issus des thérapies cognitivo-comportementales (TCC). Les MNA semblent satisfaits de leurs rencontres avec les psychologues, même si celles-ci sont peu nombreuses. Les psychologues sont moins satisfaits de leur relation thérapeutique, mais perçoivent moins de barrières à l’établissement de celle-ci avec les MNA qu’avec la population générale. Cependant, les choix politiques et le manque de moyens financiers et humains des structures se traduit par une faible disponibilité des professionnels du soin. Il semble alors nécessaire de sensibiliser et de faire évoluer les pratiques de tous les professionnels qui travaillent avec des MNA, afin de pouvoir leur apporter les soins dont ils ont besoin. Des recherches complémentaires, proches et adaptées au terrain, sont encore nécessaires afin de tester l’efficacité d’une intervention psychothérapeutique de type transdiagnostique.