Thèse soutenue

Optimisation multidisciplinaire et réduction d'ordre de modèle

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Auteur / Autrice : Gaspard Berthelin
Direction : Michel SalaünSylvain Dubreuil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques et Applications
Date : Soutenance le 22/06/2022
Etablissement(s) : Toulouse, ISAE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Aéronautique-Astronautique (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Équipe d'accueil doctoral Modélisation et ingénierie des systèmes (Toulouse, Haute-Garonne)
Laboratoire : Office national d'études et recherches aérospatiales. Département Traitement de l’Information et Systèmes (DTIS)
Jury : Président / Présidente : Pierre-Alain Boucard
Examinateurs / Examinatrices : Michel Salaün, Sylvain Dubreuil, Michael Kokkolaras, Rodolphe Le Riche, Nathalie Bartoli, Christian Gogu, Mathilde Chevreuil
Rapporteurs / Rapporteuses : Michael Kokkolaras, Rodolphe Le Riche

Résumé

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Ces dernières décennies, les concepteurs avant-projet en aéronautique ont porté unintérêt particulier sur l’interaction entre les différents experts impliqués dans la modélisationdes performances d’un avion. Ces experts utilisent des codes de simulation numériquesdits disciplinaires pour modéliser leur discipline (par exemple l’aérodynamique,la structure ou la propulsion) et échangent des informations afin de prendre en comptel’influence des autres disciplines sur la leur. Le système couplé via ces informations estnommé analyse multidisciplinaire (MDA). La recherche de la meilleure configuration,nommée optimisation multidisciplinaire, consiste à identifier les variables de conceptionoptimisant une fonction de performance calculée à partir de la solution de la MDA.La résolution de ce problème d’optimisation soulève plusieurs défis. Premièrement,l’évaluation de chaque modèle disciplinaire est coûteuse et minimiser les appels à cessolveurs lors de l’optimisation représente un des principaux objectifs de la thèse. Deuxièmement,nous considérons que les informations échangées entre les solveurs disciplinairessont de grande dimension (typiquement des champs discrétisés dont la dimensionexcède 1000). Finalement, la méthode de résolution doit être la plus générique possible :non intrusive afin de pouvoir utiliser des solveurs disciplinaires industriels et pouvants’adapter à des MDA faisant intervenir un nombre variable de disciplines impliquées dansle processus de conception. Plusieurs formulations ont été proposées pour la résolutionde ce type de problème mais aucune ne permet de relever entièrement ces défis. Une despropositions les plus prometteuses est de remplacer chacun des solveurs disciplinairespar des processus gaussiens (GP) et de coupler ces solveurs approchés pour obtenir uneapproximation de la MDA. L’idée est alors d’utiliser la variance des GP pour estimer lesincertitudes sur la MDA et d’enrichir les GP lorsque cela s’avère nécessaire. Cependant,cette méthode ne peut être appliquée lorsque les informations échangées sont de grandedimension.Une autre voie de réduction du coût numérique est basée sur les méthodes deréduction d’ordre de modèle par projection. Pour cela, les sorties des modèles sont projetéessur une base réduite de faible dimension.Une des limitations de cette approximationest l’évaluation de l’erreur commise par la projection. L’objectif de la thèse est alors decoupler GP et réduction d’ordre de modèle afin de proposer une méthode de résolutiond’un problème d’optimisation multidisciplinaire permettant de relever les défis proposés.Pour cela, l’idée est de remplacer chaque solveur disciplinaire par une approximationcombinant projection et interpolation par GP. Cependant, afin de certifier que l’approximationest fidèle, l’erreur commise devra être estimée afin d’affiner l’approximation sicelle-ci est trop importante.Une première partie de nos travaux consiste à utiliser la projection de Petrov-Galerkincomme technique de réduction d’ordre de modèle et d’estimer l’erreur de projection paranalyse statistique et préconditionnement. Une application est proposée sur l’optimisationd’une quantité d’intérêt via un couplage avec un algorithme bayésien. Plus précisément,l’estimation de l’erreur est utilisée pour déterminer si la solution réduite peut êtreutilisée à la place de la solution exacte. Ce couplage testé sur le dimensionnement d’une aile d’avion montre un fort potentiel de réduction des temps de calcul.