Thèse soutenue

Mémoire transcriptionnelle et plasticité moléculaire au cours de la différenciation érythrocytaire aviaire

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Auteur / Autrice : Camille Fourneaux
Direction : Sandrine Giraud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 25/11/2022
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de biologie et modélisation de la cellule. Lyon (1987-….)
Jury : Président / Présidente : Gaël Yvert
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Giraud, Gaël Yvert, Frédérique Perronnet, Olivier Kosmider, Olivier Gandrillon, Laura Cantini
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Perronnet, Olivier Kosmider

Résumé

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A l’échelle cellulaire, l'intégration des signaux endogènes et exogènes et la réponse adaptée qui en découle permettent aux cellules de prendre les décisions nécessaires aux fonctions et à la survie des organismes. L’étude de ces processus décisionnels investiguée à l’échelle de la cellule unique a mis en évidence le rôle fonctionnel de la variabilité de l’expression génique notamment au cours de la différenciation. Parallèlement, est aussi décrit dans la littérature, l’existence d’une mémoire transcriptionnelle entre cellules sœurs au cours des divisions. Ainsi, comprendre comment la variabilité de l'expression génique nécessaire à la différenciation et la mémoire transcriptionnelle se combinent et se propagent au cours des générations cellulaires est un véritable défi. Dans la première partie de ma thèse, j’ai ainsi développé des méthodes expérimentales et computationnelles pour analyser et comparer les transcriptomes de cellules sœurs et cousines (progéniteurs érythrocytaires primaires aviaires) maintenues en état d’auto-renouvellement ou de différenciation. Mes travaux ont montré que dans les deux états, les cellules sœurs ont des transcriptomes plus proches entre elles comparés à des cellules non-apparentées. De plus, les cellules sœurs en cours de différenciation sont plus éloignées les unes des autres que les cellules sœurs qui s'autorenouvellent, et cette différence entre sœurs est encore plus prononcée après une deuxième division. Ainsi, la mémoire transcriptionnelle s'efface progressivement au fur et à mesure de la différenciation. Cet effacement peut être lié à l'augmentation de la variabilité génétique observée au début du processus de différenciation. Dans la seconde partie de ma thèse, j’ai caractérisé moléculairement le point d’engagement irréversible en différenciation de ces progéniteurs érythrocytaires. Cette étude menée à l’échelle de la cellule unique a permis de montrer que les progéniteurs engagés en différenciation sont capables de réverter phénotypiquement jusqu’à ce point crucial ; de plus, ils retrouvent un état transcriptomique quasiment identique à celui de cellules indifférenciées, mettant en lumière une plasticité moléculaire lors de la différenciation érythrocytaire.