Thèse soutenue

Le régénérationnisme péruvien à l`époque du racisme scientifique : le cas de l' « Universidad Mayor de San Marcos » (1876-1920).

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Auteur / Autrice : Juan José Heredia Neyra
Direction : Clément Thibaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Véronique Hébrard
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Hébrard, Claude-Olivier Doron, Marta Irurozqui, Víctor Peralta Ruíz, Francisco Quiroz
Rapporteur / Rapporteuse : Marta Irurozqui, Francisco Quiroz

Résumé

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Selon l’historiographie du racisme au Pérou, entre 1876 et 1920 sous l’influence d’un racisme scientifique en plein essor, du positivisme et du darwinisme social, dominait alors une mentalité raciste et excluante. Par exemple, on demandait l’extermination de l’indigène. D’après ce discours une grande partie de l’ethnicité péruvienne et spécialement l’indigène se retrouvait exclue de la nation péruvienne. L’université de San Marcos constituait le foyer de ce discours raciste et déterministe. Cependant on constate qu’à l’intérieur de cette même université existait une vision beaucoup plus nuancée. En effet, certains auteurs y ont développé un discours progressiste, régénérationniste, très critique du racisme scientifique. Á titre d’exemple, il était question d’inclure l’indigène dans la nation péruvienne. Pour atteindre cet objectif, ces auteurs ont mobilisé la grande histoire préhispanique et ont également prôné l’usage de dispositifs et techniques de rédemption pour ainsi démontrer que la dégénérescence de l’indigène n’était que temporaire. Donc ce dernier aurait la possibilité de retrouver sa grandeur passée rapidement. Cette proposition concernait aussi les métisses et le créole péruvien dégénéré car selon le langage régénérationniste toutes les races étaient égales entre elles. Toutefois ce processus régénératif impliquait la désindianisation de l’indigène et aussi la disparition de l’influence espagnole sur le créole péruvien. En résumé, on proposait à l’université que toutes les races puissent se régénérer, mais cet idéal régénérationniste va s’épuiser avec l’arrivée de la figure de l’immigrant chinois qualifié d’être malade et dégénéré dont la régénération deviendra très difficile.