Exploitation par le travail : système économique, droit pénal et éthique de la production
Auteur / Autrice : | Marie Giovanna Brancati |
Direction : | Paolo Napoli, David Brunelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit et sciences sociales |
Date : | Soutenance le 28/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Università degli studi (Pérouse, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Roberto Borgogno |
Examinateurs / Examinatrices : Paolo Napoli, David Brunelli, Roberto Borgogno, Helena Alviar García, Ilaria Merenda, Stefania Sartarelli | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Helena Alviar García, Ilaria Merenda |
Mots clés
Résumé
La thèse part de la question de recherche de savoir si et sous quelle forme il est approprié de considérer l'exploitation du travail comme une infraction pénale. Le chemin suivi part d'une brève analyse des prémisses du système relatives à la manière d'être de la réalité empirique-matérielle spécifique sur laquelle se greffe le droit pénal étudié de l'exploitation comme élément qualificatif d'un système de production donné, pour tailler à l'extérieur de celui-ci un périmètre de pertinence pénale d'une '' condition d'exploitation '' qui n'est même plus conforme à la physiologie des relations économiques-productives de type capitaliste (Chap. 1) ; viennent ensuite les questions plus strictement fondatrices de l'intervention pénale en la matière et l'examen exégétique de l'art. 603-bis du Code pénal italien, qui est dédié à la répression de l'exploitation du travail (Chap. 2), soutenu par quelques profils de comparaison juridique avec les systèmes français et allemand (Chap. 4). Une discussion séparée est réservée à la question de la responsabilité des entreprises dans les contextes d'exploitation du travail, à propos de laquelle certaines lignes d'intervention possibles sont esquissées dans une perspective de iure condendo (Chap. 3).