Thèse soutenue

Les députés socialistes face à de Gaulle : analyse d’une décision critique (13 mai – 1er juin 1958)

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Auteur / Autrice : Thibaud Marczak
Direction : Ivan ErmakoffJean-Philippe Heurtin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 04/02/2022
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Brigitte Gaïti
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Gaïti, Quentin Deluermoz, Laurent Jeanpierre, Nicolas Rousselier, Johanna Siméant-Germanos, Philippe Urfalino
Rapporteurs / Rapporteuses : Quentin Deluermoz, Laurent Jeanpierre

Résumé

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Ce travail de thèse analyse le vote d’investiture du général de Gaulle à Paris le 1er juin 1958 comme un cas empirique de « décision critique ». Il se donne pour tâche d’expliciter les processus décisionnels à l’origine des prises de position des députés socialistes. La classe des « décisions critiques » délimite un ensemble de décisions caractérisées par : 1) des risques personnels ; 2) des risques pour autrui ; et 3) un verrouillage des possibles dans l’avenir. Cette enquête évalue dans un premier temps la pertinence d’une série d’hypothèses explicatives centrées sur la culture politique héritée, les menaces et les engagements, et les interactions entre groupes parlementaires. Face à la portée explicative de chacune d’elle – c’est-à-dire à leurs apports et à leurs limites – il apparaît nécessaire de fournir une explication qui intègre ces trois types de causes mais ne s’y réduit pas. Les interactions internes au groupe, dans la mesure où elles conditionnent les effets de la culture politique, des menaces et des engagements, et des interactions intergroupes, constituent la pierre angulaire des processus décisionnels à l’oeuvre dans le groupe parlementaire socialiste. Ces derniers sont marqués par l’émergence progressive d’un clivage cognitif parmi les membres du groupe, à l’origine de leur division le 1er juin.