Thèse soutenue

Superhydrophobie durable d'une surface métallique par texturation de surface : développement de méthodes industrialisables pour des applications EDF

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Salomé Basset
Direction : Stéphane ValetteStéphane Benayoun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux
Date : Soutenance le 14/12/2022
Etablissement(s) : Ecully, Ecole centrale de Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Matériaux de Lyon (Villeurbanne ; 1992?-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École Centrale de Lyon (1857-....)
Laboratoire : Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes (Écully, Rhône ; 1970-)
Jury : Président / Présidente : Maude Jimenez
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Valette, Stéphane Benayoun, Julie Marteau, Laurent Billon
Rapporteurs / Rapporteuses : Maude Jimenez, Anne-Marie Kietzig

Résumé

FR  |  
EN

Les surfaces superhydrophobes suscitent un intérêt grandissant depuis quelques décennies. En effet, elles sont présentes dans une grande diversité d’applications comme dans le cas de la prévention de la corrosion ou de la formation de biofilm, de givre ou de buée. Afin de rendre une surface superhydrophobe, il est possible de jouer sur deux paramètres : la chimie de surface, en appliquant un revêtement hydrophobe par exemple, et la topographie de surface, par texturation (laser, lithographie…). La plupart des études rapportées dans la littérature utilisent une méthode combinant ces deux aspects en modifiant la topographie de la surface dans un premier temps, puis en l’immergeant dans une solution à base de silanes et/ou fluor permettant d’atteindre une superhydrophobie robuste et d’obtenir une surface autonettoyante. L’objectif de ces travaux de thèse est de conférer de telles propriétés à des surfaces métalliques en considérant un contexte industriel particulier. Les applications industrielles visées étant en grande partie en milieu nucléaire, le recours à la chimie est proscrit. Il est donc choisi d’utiliser la texturation par laser femtoseconde sans post-traitement chimique. La démarche scientifique déployée commence par une approche biomimétique puisque, dans la nature, beaucoup de surfaces sont superhydrophobes. Ainsi, après observation de végétaux comme le lotus ou l’euphorbe, un motif simplifié est sélectionné pour être reproduit sur les surfaces métalliques considérées (acier 316L et aluminium). Des études portant sur l’effet de la fluence laser, l’effet de l’environnement de texturation et de stockage ainsi que l’effet du motif texturé sont menées en suivant l’évolution de la mouillabilité dans le temps et en étudiant la chimie de surface. Ces études rapportent des surfaces ayant des angles de contact supérieurs à 130° avec des hystérèses élevées et un régime de mouillage particulier dans le cas de l’acier 316L. Des surfaces superhydrophobes sont obtenues sur l’aluminium avec des angles de contact supérieurs 150° et des hystérèses proches de 20°. La complexité des mécanismes responsables de la transition du régime hydrophile à hydrophobe est mise en lumière. Enfin, les performances de ces surfaces texturées sont testées pour des applications de prévention de la contamination et d’amélioration de la condensation.