Thèse soutenue

Réseaux et macroéconomie

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Auteur / Autrice : Abderhman Lamfaddel
Direction : Gabriel DesgrangesThepthida Sopraseuth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques - EM2PSI
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, Management, Mathématiques, Physique et Sciences Informatiques (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : THEMA Théorie économique, modélisation et applications (Cergy ; 2006-)
Jury : Président / Présidente : Thepthida Sopraseuth
Examinateurs / Examinatrices : Gabriel Desgranges, Fabien Tripier, Eleni Iliopulos
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabien Tripier, Eleni Iliopulos

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse se propose d'étudier à travers le développement de modèles théoriques le rôle de la structure du réseau financier dans la détermination du résultat macroéconomique. Par réseau financier, on entend l'ensemble des interconnexions entre agents économiques (ménages, firmes, institutions financières et autorité publique) qui permettent à la richesse monétaire et matérielle de circuler et d'être accumulée. Dans les économies modernes, les ménages et les entreprises sont attachés à des institutions financières et les institutions financières sont interconnectées au sein du marché interbancaire et du système monétaire international. De par cette interconnexion, un choc de nature microéconomique peut se propager au reste de l'économie et avoir un impact au niveau macroéconomique.La thèse comporte trois chapitres fortement corrélés et qui doivent être lus l'un à la suite de l'autre. Le premier chapitre s'intéresse à l'accumulation du capital et la détermination de la production agrégée. La principale notion qui émerge de cette analyse est celle de point d'articulation. Un point d'articulation est un sommet qui une fois retiré du graphe le rend disjoint, c'est-à-dire qu'il n'existe plus de chemin entre un ensemble de sommets et un autre ensemble de sommets. Les ménages qui occupent des points d'articulation sont ceux qui sont en situation d'extraire la marge du monopole et donc ceux qui réduisent la profitabilité de l'épargne des prêteurs. L'épargne étant une fonction croissante du taux de rendement, il en résulte un stock de capital agrégé qui est une fonction décroissante du nombre de points d'articulation dans le graphe.Le deuxième chapitre développe une économie dans laquelle la monnaie à de la valeur car elle est émise par un agent ayant une position centrale dans la société et qui peut donc permettre la réalisation d'échanges mutuellement bénéfiques qui n'auraient pas lieu sans l'émission de monnaies. J'obtiens dans ce contexte un résultat de non-neutralité de la monnaie, c'est-à-dire que le stock de monnaie à un impact sur les variables réelles et notamment sur la production agrégée. Dans le cas pour lequel il existe plusieurs variétés de biens imparfaitement substituables dans l'économie, la production est une fonction croissante du prix du bien à condition que la dette du producteur ne soit pas trop élevée. Il existe un niveau de dette au-delà duquel la production devient une fonction décroissante du prix.Le troisième chapitre s'intéresse à la politique monétaire dans le cadre établi par le chapitre 2. On se pose en particulier la question de savoir dans quel contexte l'objectif de stabilité des prix doit être poursuivi par des politiques qui tiennent compte de la structure du réseau interbancaire. J'établis un résultat de neutralité de la structure du réseau dans la détermination du niveau des prix lorsqu'il n'y a pas de problème de défaut ou de confiance entre les agents. En revanche, le réseau joue un rôle dans des situations de turbulence. Je donne deux exemples de turbulences et décris la politique monétaire permettant un retour à la stabilité des prix.